Avant-Première VO : Review Witchblade #121

1 octobre 2008 Non Par Comic Box

[FRENCH] Trois grandes lignes directrices animent ce numéro. Premièrement quelqu’un a peut-être découvert le secret de la Witchblade et pourrait le révéler au public. Deuxièmement, Sara et son compagnon ont une discussion qui, comparé aux relations de couples habituelles dans les comics est assez rafraîchissante. Et troisièmement il y a le meurtre du mois, sur lequel les deux partenaires/amants sont appelés à enquêter. Et il se cache aussi un monstre tueur de rabbin quelque part…

Witchblade #121 [Top Cow] Scénario : Ron Marz
Dessins : Stjepan Sejic
Sortie aux USA mercredi 1er octobre 2008

L’héroïne est ce mois-ci confrontée à différents types de problématique. Le souci qui lui semble le plus important est de ne pas mettre son amant en danger. La discussion va rapidement s’éloigner des poncifs des comics (peut-être parce que là le protagoniste principal de la série est la femme, inversant les codes d’un milieu plutôt machiste ?) et le couple discute de la question avec une attitude assez rationnelle. On est loin de l’hystérie chronique des rapports Kent/Lane ou Parker/Watson (oui je sais, ces deux derniers sont désormais hors concours mais c’est une autre histoire). Cela dit je me demande dans quelle mesure le couple ne sera pas bientôt éclaboussé par les soupçons qu’un troisième personnage entretient sur Sara et son bracelet.

Visuellement, je reste un  peu surpris de la manière dont la colorisation semble systématiquement cacher le dessin, l’effet de matière s’imposant par rapport au trait. Cela peut bien sûr être un parti pris mais il est étonnant de voir que pratiquement toutes les lignes semblent saccadées, comme si rien n’avait été tracé. En même temps Stjepan Sejic gère d’autres aspects avec beaucoup plus de netteté (les reflets dans les vitres de voitures par exemple). Cette combinaison est donc assez curieuse mais d’un autre côté elle évite le trop-plein de détails photographiques.

Le côté « vie civile » de l’héroïne, une fois évoqué, cède la place devant ce qu’on pourrait qualifier de nouvelle mission : un meurtre aux allures étranges, en plein milieu d’une synagogue, au sein d’une communauté qui se montre peu portée à communiquer avec les deux policiers venus de l’extérieur. Ron Marz dresse son histoire avec un certain sens de « gothisme »  et en un peu plus d’une vingtaine de pages plusieurs angles sont abordés…  On n’a pas l’occasion de s’ennuyer et pourtant l’action est réduite à l’état d’une tension potentielle.

[Xavier Fournier]