Avant-Première VO : Review Pilot Season: Murderer

4 décembre 2009 Non Par Comic Box

Avant-Première VO : Review Pilot Season: Murderer[FRENCH] Il entend des voix. Et la seule chose à faire pour les calmer, c’est de tuer quelqu’un. Le nouveau héros de la Pilot Season cru 2009 est pour le moins atypique, un peu comme un Peter Parker en version meurtrière. On sent à fond la touche de Kirkman dans ce numéro… Et on espère déjà (vivement!) voir une suite un jour…

Pilot Season: Murderer [Top Cow] Scénario de Robert Kirkman
Dessins de Nelson Blake II
Sortie aux USA le mercredi 9 décembre 2009

Pilot Season: MurdererC’est officiel. Je déteste Robert Kirkman. Mais avant que ses fans montent sur leurs grands chevaux pour m’étriper verbalement en m’accusant d’avoir manqué de respect envers le scénariste de Walking Dead ou d’Invicible, laissez-moi vous parler des raisons de cette détestation : Il est tout simplement trop bon pour qu’on le laisse aux commandes d’une opération comme Pilot Season, où chaque numéro vaut une idée de série. Et là, dès le premier de la lignée, c’est évident : il est parti pour nous donner bien plus de séries que Top Cow n’est disposé à en lancer. Et là, ça ne loupe pas. Le héros de Murderer c’est un personnage totalement captivant dont la vie privée ressemble un peu à celle de Peter Parker en inversé, où l’hypocrisie est une donnée pratiquement constante car le bonhomme entend en permanence les pensées des gens qu’il croise. De quoi devenir fou quand on tente de devenir le métro. Heureusement pour lui, il a sa version personnelle de l’aspirine. Les pensées des autres disparaissent quand il tue quelqu’un. Si pour autant vous pensez que la nouvelle création de Kirkman est un dangereux psychopathe, vous en serez cependant pour vos frais. Le personnage a trouvé une sorte de système pour que la situation profite au plus grand nombre et c’est d’ailleurs là tout le paradoxe de Murderer. C’est un tueur qui fait le bien autour de lui.

Les dessins de Nelson Blake sont un peu aux antipodes des clichés associés avec Top Cow mais justement le protagoniste principal de Murderer n’est pas un cyborg bondissant avec des flingues géants. C’est au contraire quelqu’un d’assez posé, même un brin taciturne. Pas du tout une sorte de Punisher. La formule, telle qu’elle est exposé ici, est saisissante. On se dit directement qu’on en reprendrait bien une louchée, qu’on veut retrouver le personnage à travers de nombreuses autres situations que peuvent impliquer son état. Il y a de quoi construire un comic-book régulier là-dessus où une série TV. Non, je déteste Robert Kirkman comme je le disais plus haut parce qu’il est bien parti pour nous sortir encore plusieurs idées du même tonneau et que je n’aimerais pas qu’elles se limitent à de simples spéciaux sans lendemain. On verra pour les autres, mais cette réussite qu’est Murderer mérite vraiment de revenir de façon plus régulière. En attendant, pour ceux qui au contraire répugnent à s’inverstir dans des séries trop longues, ce numéro spécial a l’avantage d’être tout à fait autonome et de ne pas entamer un arc qui resterait à finir. Non, c’est une histoire complète dont la lecture est, vous l’aurez compris, fortement conseillée !

[Xavier Fournier]