Avant-Première VO: Review New Avengers #10

8 mars 2011 Non Par Comic Box

[FRENCH] On savait depuis quelques mois que Brian Michael Bendis préparait une « First Class » des Avengers. Et pour ceux qui n’auraient pas lu les interviews du bonhomme, la conclusion de l’épisode précédent était assez explicite sur ce point. Une sorte d’équipe zéro des Vengeurs, constituée à la fin des années 50. A moins que la bande en question ne tienne plutôt des Douze Salopards…

New Avengers #10 [Marvel Comics] Scénario de Brian Michael Bendis
Dessins de Mike Deodato 1 Howard Chaykin
Sorti aux USA le mercredi 9 mars 2011

Une fois qu’on sait que Bendis est parti pour constituer un groupe apocryphe, la couverture de ce numéro peut sembler être un gros spoiler de la mort. Rassurez-vous, tout n’est pas éventé si on sait qui participe. Le scénariste joue en plusieurs endroits la carte des interactions entre les personnages et les recrutements de Namora, Kraven, Bloodstone (et d’un autre personnage mineur qui n’est pas sur la couverture) sont plutôt bien typés. J’avoue que je regrette un peu qu’on ne soit pas allé cherché du côté de certains héros façon First Line/Marvel: The Lost Generation mais globalement Bendis fait des allusions bien vues à la continuité du Golden Age, y compris au niveau du vrai nom de Namora. On sent qu’il s’est documenté et qu’il n’est pas dans un révisionnisme galopant (au cas où certains auraient eu peur). Petit bémol : Personnellement je suis assez client de Chaykin en général, ne serait-ce que par nostalgie envers ses American Flagg, mais le coup de la garce nazie en porte-jaretelles (hum là je viens sans doute de leur faire gagner 15 ventes au moins) fait plus que déjà vu dans l’oeuvre du dessinateur. Ca nous ramène à des scènes de son Blackhawk ou d’autres choses du genre, avec un effet « déjà vu ».

Même si les révélations apportées par ces Avengers de 1959 sont encore minces, il est certain qu’à côté de ça l’intrigue parallèle avec les New Avengers du présent peine à décoller. Même si Bendis fait ce qu’il faut pour nous montrer la puissance insoupçonnée de Superia, il n’en reste pas moins que pour l’instant elle manque de charisme. Difficile de réellement croire que l’équipe puisse être mise en difficulté par ce personnage. Il va falloir trouver quelque chose de mieux pour nous la vendre comme une menace sérieuse. Ou tout au moins captivante. A moins que ce soit décidément les recrues de 1959 qui l’éclipsent. On verra celà à l’usure dans les prochains chapitres de l’arc. En tout cas on est nettement mieux servis que dans l’arc initial de la série, pas de pages entière avec des cieux qui s’ouvrent. C’est un mieux certain !

[Xavier Fournier]