Avant-Première VO: Review Descender #1

Avant-Première VO: Review Descender #1

9 mars 2015 Non Par Comic Box

Avant-Première VO: Review Descender #1[FRENCH] Un jour les robots géants sont venus, se sont éveillés… et rien n’a plus jamais été pareil. La civilisation terrienne a été profondément changée par ce contact extérieur, ce jugement terrible. Mais dans cet avenir qui voit les machines comme des adversaires, quel rôle peut bien revenir à un expert en robotique. Et le petit garçon qui s’éveille sur la Lune détient-il réellement le destin de la Terre entre ses mains ?

Descender #1Descender #1 [Image Comics] Scénario de Jeff Lemire
Dessins de Dustin Nguyen
Parution aux USA le mercredi 4 mars 2015

Curieuse série que ce Descender tant le titre semble à la croisée des chemins, dès lors que l’on s’intéresse aux éléments qui le composent. D’emblée, le dessinateur Dustin Nguyen, qui commence par camper des robots géants de taille cosmique, un peu à la Kirby (en fait dans la droite lignée des Celestials). Puis il y a rapidement la portée « post-humaine », même « post-terrestre » que l’on a pu retrouver dans des comics de SF parus ces dernières années. Je pense en particulier à Trees, de Warren Ellis et Jason Howard (Peut-être un peu au Low de Rick Remender aussi mais il faudra attendre un peu pour en avoir la certitude). Dans les deux cas l’humanité est réduite au rang de témoin quand se produisent des éléments terribles qui changent la donne.

Dans Descender, il y a du Astro Boy et du A.I. (le film de Spielberg). Le scénariste Jeff Lemire y a tellement veillé que l’on peut dire que le choix est assumé, clair, maîtrisé. Descender fait penser à beaucoup de choses, oui, mais seulement tant que l’on tient ces éléments éloignés. Quand vous les réunissez ? Vous obtenez quelque chose qui dépasse leur somme collective. Cela tient sans doute aux designs élégants de Nguyen, à ces engins, ces véhicules qui « font » un univers, sans ressembler à un vaisseau spatial générique. On est rapidement en immersion dans un environnement cohérent, où Lemire a les coudées franches pour raconter l’histoire qu’il veut. Et plutôt les histoires, même. Descender, c’est le parcours d’un as de la robotique quand il n’y a plus de robot. C’est aussi le récit d’un petit garçon qui s’éveille et qui cherche ses parents, pour que de scène en scène on en tire des conclusions différentes. C’est assurément une bonne surprise et une série qu’il va falloir surveiller.

[Xavier Fournier]