Avant-Première VO : Review Captain America #42

21 septembre 2008 Non Par Comic Box

[FRENCH] Les choses s’étaient énormément accélérées dans le numéro précédent, cette fois elles explosent littéralement en apportant à la série Captain America un arc avec une conclusion nette. Là où depuis un an ou deux les choses s’enchaînaient de façon fluide mais avec un « à suivre » parfois frustrant, des changements de situation assez nets viennent mettre un terme à certaines intrigues (voir à certains persos ?). Ed Brubaker fait encore très fort sur cette série.

Captain America #42 [Marvel] Scénario d’Ed Brubaker
Dessins de Steve Epting & Luke Ross
Sortie aux USA mercredi prochain (24 septembre 2008)

Captain America #41 aura vraiment été un tournant, avec une défection importante et stratégique dans le camp du mal tandis que le « new Cap » assumait enfin la dimension héroïque, symbolique, de son masque. Celui-ci continue sur les chapeaux de roues avec des plans qui arrivent à conclusion de manière surprenante. Brubaker est sur tous les fronts en même temps et de nombreux personnages sortent de cette histoire dans des situations radicalement différentes. Bru referme un certain nombre d’intrigues mais il en ouvre aussi certaines (à la relecture il y a un certain nombre de non-dits ou de choses laissées non établies pour donner naissance à de nouvelles intrigues). Ce qui est sûr, c’est que Captain America #43 sera un animal radicalement différent, vu comment les protagonistes évoluent.

Le nouveau Captain America, Sharon Carter, le Falcon, Red Skull, Arnim Zola, L’autre Captain, la Black Widow… Tout le monde termine en effet dans une mentalité ou un état différent. C’est assurément un épisode de croissance pour la série. D’ailleurs c’est vrai aussi bien dans un sens littéral qu’au second degré puisque Luke Ross vient prêter main forte à Steve Epting et une nouvelle fois la série se trouve un dessinateur différent qui est pourtant capable d’épouser le ton visuel global.

Le Captain America de Brubaker forme un « grand tout » ce qui fait qu’il est parfois difficile d’avoir la sensation de « rupture » d’un arc à un autre. Là, par exemple, on termine le troisième acte qui s’inscrit dans « la mort de Captain America ». Mais ces trois arcs (18 épisodes) pouvaient se lire d’une traite s’inscrivant dans un plan global. Ce qui fait que les arcs se terminaient sur un « à suivre » qui ne donnaient que peu de résolutions. On aurait aimé ce qu’on pourrait appeler des résolutions de mi-parcours, disons des jalons. Là, le virage est négocié et le scénariste amène une chute. Ses pièces occupent de nouvelles positions et on sent que le mois prochain des choses nouvelles commenceront… Là où Brubaker est fort c’est que si l’on n’a pas cette pastille «À suivre » dans la scène finale, même si plusieurs situations sont résolues, en définitive on ne peut se dire qu’une chose… Vivement la suite!

[Xavier Fournier]