Avant-Première VO: Review Squadron Sinister #3

Avant-Première VO: Review Squadron Sinister #3

6 septembre 2015 Non Par Comic Box

Avant-Première VO: Review Squadron Sinister #3[FRENCH] Tandis que le Squadron Sinister continue de conquérir de nouveaux secteurs, l’équipe continue de s’effondrer de l’intérieur, trahie de différentes manières. A moins qu’un seul personnage ne tire les ficelles. Marc Guggenheim et Carlos Pacheco continuent aussi de jouer avec des « régions » disparues de Marvel, comme le New Universe ou la Lost Generation.

Squadron Sinister #3Squadron Sinister #3 [Marvel Comics] Scénario de Marc Guggenheim
Dessins de Carlos Pacheco
Parution aux USA le mercredi 2 septembre 2015

Chroniquer Squadron Sinister juste après Jupiter’s Circle procure un sentiment étrange puisque dans les deux cas on suit les (més)aventures d’une version dysfonctionnelle de la Justice League. En fait, le Squadron Sinister est plutôt basé sur le Crime Syndicate d’Earth 3 et cela ne date pas d’hier mais Marc Guggenheim a radicalisé les personnages (Nighthawk, en particulier, est nettement plus extrémiste que sa version des sixties/seventies). Et comme le Crime Syndicate de Forever Evil, cette mouture du Squadron s’autodétruit à cause de rivalités internes. Par contre, il me semble que le scénario manque un peu de complexité par endroits. Honnêtement j’ai beaucoup de mal à comprendre comment Hyperion ne voit pas le coup venir. Non seulement tous ses coéquipiers semblent, eux, le réaliser (on me dira qu’Hyperion est peut-être plus puissant mais moins malin) mais en plus on parle d’un personnage pourvu de super-sens comme une super-ouie et une vision augmentée. Quand bien même Nighthawk peut avoir « doublé » son QG pour le rendre invisible à son « allié », le reste du temps ses manigances au grand air devraient assez facilement être découvertes. L’autre point faible de la série, c’est la manière dont certains protagonistes sont sous-exploités. On sait à peine ce qui fait fonctionner Doctor Spectrum ou Whizzer, leurs motivations ou ce genre de choses. Pourtant, l’histoire de Guggenheim conserve par ailleurs un certain nombre de points forts, comme par exemple ce côté impénitent des personnages, malgré un univers chaotique.

Au dessin, Carlos Pacheco est toujours en grande forme et peut continuer de faire des allusions graphiques (comme la couverture, clin d’œil à deux couvertures de John Byrne sur Fantastic Four et Superman). Sa Wond.. pardon, sa Warrior Woman a aussi une sacrée allure d’une certaine amazone que Warner envisage de porter à l’écran. J’ai bien aimé que les auteurs aillent puiser ailleurs que dans le répertoire attendu en ce qui concerne les adversaires. Même si les Frightful Four jouent un petit rôle, l’essentiel de l’opposition, ici, provient du New Universe originel des années 80 et on a la surprise de voir débouler la Frits Line de Marvel Thea Lost Generation… encore que pour ces derniers, la chose est assez expédiée. J’aurais beaucoup aimé qu’on prenne la peine de confronter le Black Fox de Lost Generation à Nighthawk puisque tous deux sont des variations de Barman. Il y avait quelque chose à creuser. Squadron Sinister reste cependant une mini série très intéressante et je me désole de deux choses. 1) que le prochain épisode soit déjà le dernier. Et 2) que ce projet n’ait pas une survivance plus directe dans l’univers Marvel d’après Secret Ars (le Squadron Suprême annoncé semblant d’un tout autre tonneau). Avec les dessins de Pacheco, j’en aurai bien pris une ongoing comme ça, ou au moins sur Nighthawk.

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