Avant-Première VO: Review Robin Son of Batman #1

Avant-Première VO: Review Robin Son of Batman #1

21 juin 2015 Non Par Comic Box

Avant-Première VO: Review Robin Son of Batman #1[FRENCH] Avec le Batman classique hors service, la série Batman & Robin cède la place à un titre consacré à Robin en solo. Et on peut même se demander pourquoi DC Comics a attendu autant pour en arriver là, tant l’idée de montrer Damian déchainé a du potentiel. Dans ce premier numéro, Patrick Gleason donne au héros une mission et une raison d’agir au-delà des frontières de Gotham.

Robin Son of Batman #1Robin Son of Batman #1 [DC Comics] Scénario de Patrick Gleason
Dessins de Patrick Gleason
Parution aux USA le mercredi 17 juin 2015

Ces deux dernières années, alors que Robin était mort, la série Batman &… a continué de tourner, transformée en un titre façon Brave & The Bold où Bruce Wayne promenait son deuil à travers des alliances/mésalliances avec Wonder Woman ou le Monstre de Frankenstein. Cette fois, les choses sont inversées. C’est Batman qui est porté disparu et Robin doit exister sans son mentor. Encore que… il n’a pas qu’un mentor. Grant Morrison avait d’ailleurs souligné, en son temps, que Damian s’entendait mieux, à sa manière, avec Dick Grayson qu’avec Bruce. Plutôt que de partir dans un cycle réciproque où Robin multiplierait les tandems avec des héros comme Red Robin ou Batgirl, Patrick Gleason, devenu le scénariste de cette nouvelle série, a la bonne idée de partir vers une direction oblique. Ne pas laisser Robin se définir par le deuil et l’absence de son père. D’ailleurs quand la série commence, Bruce n’est pas mort (à vue de nez, on doit se placer chronologiquement dans les dernières semaines de Batman Eternal).

Gleason ne s’embrouille pas avec la séquence disparition/remplacement et se concentre sur une double intrigue qui concerne au premier chef son personnage. D’abord il y a le premier degré et les retrouvailles avec son ancien animal de compagnie (si l’on y ajoute ce que Damian a part ailleurs recueilli dans la Batcave, c’est vraiment un garçon « à bestioles »). Ensuite, il y a le sens du titre sur le long cours et l’idée que le héros n’a pas fait que de bonnes choses dans sa vie, qu’il doit maintenant expier. C’est une bonne idée car, précédemment, il a semblé une ou deux fois que Damian s’en tirait bien après certains de ses excès (« Damian, tu as tué quelqu’un, tu sera donc punis dans ta chambre toute cette semaine » pourrait-on dire). Robin passe en mode « My Name Is Earl » et va devoir revisiter la liste de ses anciens méfaits. Même si j’aurais autant aimé qu’on fasse sans l’animal de compagnie, qui ajoute une touche trop caricaturale à mon goût, Robin Son of Batman #1 démarre de façon intéressante et prometteuse.

[Xavier Fournier]