Avant-Première VO: Review Invincible #96

Avant-Première VO: Review Invincible #96

30 octobre 2012 Non Par Comic Box

[FRENCH] Invincible #96 est plus un numéro sur les personnages secondaires que sur le héros du titre (ou même LES héros du titre en un sens). D’une certaine manière on aurait presque l’impression de lire un épisode de Guarding the Globe. Et pourtant Robert Kirkman démontre ici à quel point il continue de construire un univers, aussi bien dans des scènes spectaculaires que par de petites touches acides…

Invincible #96 [Image Comics] Scénario de Robert Kirkman
Dessins de Ryan Ottley, Cory Walker
Sorti aux USA le mercredi 24 octobre 2012

S’il fallait chercher un thème à cet épisode, ce serait celui des responsabilités parentales… Bien qu’elles s’expriment avec des retombées très différentes selon les scènes. Une héroïne obligée de terrasser son fils, l’actuel Invincible forcé de se confronter à sa famille et l’ancien Invincible, lui, confronté aussi à ce genre de problématique mais sous un autre angle. Pour autant, ce qui saute aux yeux quand on tourne les pages c’est avant tout la fin du combat contre l’empire Flaxan. Et autant le dire à nouveau (même si Kirkman nous l’a déjà prouvé par le passé) mais le scénariste sait sacrément mettre en scène les batailles globales. En quelques pages il nous montre une nouvelle fois le siège de la Terre et, même si la plupart de ses personnages sont des achétypes ou même parfois des parodies, il arrive à nous faire ressentir une certaine ambiance épique. Ah, quel dommage qu’il n’ai pas eu le temps d’écrire un crossover pour Marvel avant de claquer la porte de cet éditeur. On voit bien, à ces signes, que le résultat aurait été d’une autre envergure qu’un Fear Itself ou même un AvX.

Robert Kirkman revient aussi avec une précision de métronome sur les événements qui se sont réellement déroulés alors que Rex et Amanda étaient coincés dans une autre dimension. Et il se garde pour la chute finale quelques petites phrases qui changent la dynamique entre les personnages, avec un « effet tiroir » qui fait que jusqu’à la dernière page on est obligé de réévaluer la situation. On reconnaît bien la touche de Kirkman. Certaines relations de couple et le fossé qui se creuse (ou se comble) entre les amants font écho à ce qu’on pouvait déjà trouver dans les relations entre Rick et Lori dans Walking Dead. Côté dessins, on est également bien traité. Même s’il y a deux dessinateurs, la chose est gérée de manière à ne pas provoquer de rupture d’atmosphère. Quelques mois avant son centième numéro, Invincible ne montre donc aucun signe de perte de vitesse…

[Xavier Fournier]