Avant-Première VO: Review Green Lantern Corps #44

22 janvier 2010 Non Par Comic Box

[FRENCH] A l’heure où les morts reviennent à la vie sur Terre, le Green Lantern Corps résidant sur la planète Oa, au centre de l’univers, n’est guère plus épargné par Blackest Night. Des Lanternes noires mais aussi rouges viennent attaquer les vertes. Heureusement un énorme atout s’est matérialisé près d’Oa à l’issue du précédent numéro. Mais dans quel but ?

Green Lantern Corps #44 [DC Comics] Scénario de Peter Tomasi
Dessin de Patrick Gleason
Sortie aux USA le mercredi 20 janvier 2010

Série-sœur de Green Lantern, GLC est bien entendu concernée au premier chef par l’arrivée des légions concurrentes affublées d’autres couleurs. Pour Peter Tomasi, le scénariste de la série, la tâche n’est sans doute pas très aisée pourtant puisqu’il lui faut occuper l’espace (au propre comme au figuré) tandis que les événements décisifs se déroulent eux sur Terre (et donc plus dans Green Lantern ou la série Blackest Night en elle-même). Avec cette limite il y a donc tous les risques de voir l’arc de GLC se transformer (à l’instar des derniers numéros de Secret Invasion) en épisodes où des hordes de personnages colorés sautillent les uns sur les autres sans qu’on y comprenne grand chose. Et s’il y a forcément un peu de ça dans la forme, Tomasi trouve son ressort en orientant le récit sur les individus au milieu de la bataille plus que la bataille en elle-même. Kyle Rayner, Guy Gardner et les autres sont comme passés au rouleau compresseur, certains changeant même de couleur attitrée au passage. Je ne serais d’ailleurs pas contre le fait qu’à l’issue de Blackest Night certains des Green Lanterns « égarés » dans d’autres couleurs y restent, ce qui brouillerait un peu les cartes.

On reconnaîtra également à Tomasi le fait de savoir comprendre et écrire le personnage de Mogo dans la logique de son créateur (Alan Moore, excusez du peu!). Paradoxalement, quand Dave Gibbons écrivait les aventures du Green Lantern Corps, il faisait de la planète Mogo une sorte d’être invisible à la personnalité joviale, offrant le monde qui lui sert de corps comme une base de vacances pour les lanterns ayant besoin de repos. Seulement le concept de départ de Moore était tout autre: « Mogo ne fait pas dans le social » (traduction approximative) était sa devise. Et elle redevient d’actualité dans l’ère Tomasi, qui arrive à gérer ce monde-personnage en en faisant une véritable énigme qui poursuit des objectifs qui lui sont propres. Mogo est-elle une sorte d’arme ultime et bienfaitrice laissée par les Gardiens de l’univers ou au contraire quelque chose de plus problématique, dans la ligné des Alpha-Lanterns ? Les paris restent ouverts mais en tout cas Peter Tomasi sait peaufiner les sources de tension et de mystère. On ne va pas s’en plaindre !

[Xavier Fournier]