Avant-Première VO: Review Dark Avengers #13

22 janvier 2010 Non Par Comic Box

[FRENCH] Sentry passe au premier rang. Brian Michael Bendis s’emploie enfin à réunir toutes les scènes égarées ces dernières années dans Mighty Avengers ou Dark Avengers pour former enfin ce qui ressemble à une trame cohérente, avec un parfum presque biblique. On prend enfin le taureau par les cornes. Mais dans une chronologie étrange…

Dark Avengers #13 [Marvel] Scénario de Brian Michael Bendis
Dessin de Mike Deodato
Sortie aux USA le mercredi 20 janvier 2010

Cela fait quelques années que Bendis nous baladait avec Sentry. Presque depuis les premiers épisodes de New Avengers pour ainsi dire. Avec Mighty Avengers, les choses s’étaient même radicalisées, avec des scènes en apparence incohérentes où on les voyait, lui ou sa femme, périr de manière violente puis réapparaître l’instant d’après comme si de rien n’était. Après les révélations sur l’étendue des pouvoirs de Sentry au terme de Dark Avengers #12, le scénariste se décide enfin à commencer à remettre dans l’ordre les pièces du puzzle. Je ne dirais pas que c’est une révélation digne d’un thriller à la Usual Suspects, dans le sens où ce n’est pas non plus comme si on avait eut toutes les pièces sous les yeux mais au moins les choses avancent en ce qui concerne ce personnage et on a envie de dire « pas trop tôt ». Un autre parallèle à faire: pendant Civil War puis Secret Invasion, Bendis avait déjà transformé ses titres Avengers en « spotlight » individuel pour des membres. Ici, il semble que c’est à nouveau le cas à l’occasion de Siege. Mais si on se souviendra de toutes les réserves que cela avait provoqué chez nous au moment de Secret Invasion, ici les choses semblent s’annoncer bien mieux. L’épisode est cohérent, ne tombe pas comme un cheveu sur la soupe. Bref, j’aurais envie de dire qu’il fonctionne car on l’attendait de longue date.

Ce qui me semble moins pertinent, par contre, c’est que Bendis dans le même temps cède à ses vieux démons de la narration désynchronisée. C’est à dire qu’au lieu de se dérouler en parallèle de Siege, l’action se passe « quelques jours auparavant » et en recollant les repères donnés, on peut même en déduire qu’elle intervient avant l’arc sur le Molecule Man (ou bien alors il y a une astuce dans la chronologie qui m’échappe complètement). Du coup ce choix fait que l’impact du cliffhanger final est très amoindri. On imagine mal (au risque de se tromper) que les répercussions seront phénoménales puisqu’on a déjà revu Sentry dans d’autres scènes se déroulant « après » et qu’il n’avait pas l’air d’être terriblement changé. Un bémol, donc, dans un épisode néanmoins nécessaire et qui par ailleurs s’en tire très bien en termes d’exécution.

[Xavier Fournier]