Avant-Première VO: Review Green Lantern Corps #0

Avant-Première VO: Review Green Lantern Corps #0

13 septembre 2012 Non Par Comic Box

[FRENCH] Il y a quelques années Guy Gardner est devenu le dépositaire d’un anneau vert, transformé du même coup en « l’autre Green Lantern de la Terre ». Mais qui était réellement le sieur Gardner avant d’être recruté dans le corps ? Une tête brulée. Mais surtout un personnage avec une histoire finalement totalement refondue. Etait-ce réellement nécessaire ?

Green Lantern Corps #0 [DC Comics] Scénario de Peter Tomasi
Dessins de Fernando Pasarin
Sorti aux USA le mercredi 12 septembre 2012

Officiellement l’historique des Green Lantern n’a pas été rebooté en septembre 2011. Même si on se doute bien que certains passages sont néanmoins à revoir (si l’univers DC rénové n’a connu aucune Crisis l’intervention de personnages comme Krona ou l’Anti-Monitor devient problématique) il y a des pans entiers qui, à priori, ne posent aucun problème. La vie de Guy Gardner, d’abord remplaçant potentiel d’Hal Jordan, en faisait partie. Ca fontionnait et il n’y avait guère qu’un travail de mise à jour à faire. Mais voilà bien l’ennui de ces idées qu’on applique à toutes les séries le même mois : Si DC décide de raconter de nouvelles origines alors il faut en passer par là. Et voici donc une version totalement différente (pas mauvaise ou meilleure mais « différente » là où il n’y en avait pas besoin). Fini le Gardner qui a commencé comme un ami clean de Jordan. Le voici canaille, ex-flic et recruté non pas pour remplacer Jordan mais pour lui servir de partenaire pratiquement dès le début : Dans l’univers DCnU il semble que la décision d’enrôler deux Green Lanterns pas secteurs ne date plus de la mini-série Green Lantern Corps Recharge mais était tout le temps là. Ce qui induit un changement subtil puisqu’une bonne partie de la frustration de Gardner venait du fait d’être considéré comme le « numéro 2 ».

Il y a quelques décennies l’industrie du disque a décidé pour nous, à notre place, que nous allions tous laisser tomber les 45 et les 33 tours pour préférer les CD. Jusque-là pas de problème puisque c’était pour avoir un meilleur son. Mais pour bien s’assurer qu’on allait acheter les lecteurs de CD, la même industrie s’est arrangée pour que, pendant un moment, on ne trouve plus de platines pour vinyles. Et si vous en aviez une, vous aviez intérêt à avoir des diamants d’avance. Sinon c’était rapé : Tous les vinyles que l’industrie du disque n’avait pas trouvé utile de presser à nouveau en CD étaient bon pour disparaître au fond d’un meuble. Le support et ses accessoires sont revenus un peu par la suite, se sont à nouveau démocratisés. Mais ce genre de numéro zéro me donne un peu la même impression de dommage collatéral du progrés. L’origine de Guy Gardner ne demandait pas spécialement à être réinventée de fond en comble. Il n’y en avait pas besoin. Mais nous voici arrivés au moment où, pour étayer le nouvel univers de DC il faut donc de la nouveauté à tous les étages, un truc bien propre, bien simple, qui tienne sur 20 pages. Il y a un an DC a effacé des éléments de continuité trop compliquée afin d’être plus compréhensible. OK. Et là nous voilà dans un cas de figure où on efface ce qui était très compréhensible (ce fameux épisode de John Broome où Hal observe ce qui se serait passé si Gardner avait été Green Lantern avant lui) simplement pour faire plus neuf, plus « in ». Et pourquoi pas téléphoner à John Byrne et rebaptiser tout ça Green Lantern Corps Chapter One ? Tomasi et Pasarin n’ont pas démérité. Ce n’est pas mauvais. C’est juste inutile…

[Xavier Fournier]