Avant-Première VO: Review Green Arrow #31

19 mars 2010 Non Par Comic Box

[FRENCH] Il y a un tueur parmi les super-héros de l’univers DC et tous les membres de la Justice League se mobilisent pour tenter de l’arrêter. Green Arrow rencontre ce qui reste de son entourage et reçoit des réactions diamétralement opposées. Vont-elles le pousser à faire un nouveau choix ou à s’enfermer dans ses décisions ? C’est qu’il est borné, le Oliver Queen…

Green Arrow #31 [DC Comics] Scénario de J.T. Krul
Dessin de Federico Dallochio
Parution aux USA le mercredi 17 mars 2010

Maintenant que le secret n’en est plus un et que les autres héros savent que Green Arrow a tué Prometheus, Oliver fait forcément l’objet d’une chasse alors qu’on sent que la série se réorganise pour faire face à cette nouvelle situation. Une première chose qui saute aux yeux tient au dessin. Federico Dallochio a une bonne base (la double page qui montre une Star City ravagée démontre bien qu’il n’est pas avare de décor ou de construction de son graphisme) mais les finitions laissent franchement à désirer et il aurait fallu lui fournir un encreur qui donne de la force à tout ça. Plus encore : vue l’importance que DC apporte à ce storyline il aurait été logique de demander à un dessinateur confirmé de s’occuper de la série, au moment où elle est supposée s’imposer à nouveau dans l’attention du public. Au lieu de cela, le résultat m’a fait penser à ce que je reprochais à Dynamite dans une chronique récente, à savoir le côté « superbe couverture cachant le travail d’un artiste pas encore mûr ». Et ici nous avons cette superbe image de Mauro Cascioli qui nous préparait à quelque chose de mieux pour l’intérieur.

Niveau scénario, il y a du bon et du moins bon dans cette suite de réaction. Le bon, d’abord, se situe à mon sens dans le face-à-face avec Connor, qui ressort comme un personnage plus énergique, moins « je suis zen donc je déballe des platitudes »… et qui réagit d’une certaine manière comme son propre père pourrait le faire s’il autoanalysait ses propres décisions. Dans le moins bien vu, on placer la confrontation avec une partie de la JLA. Ils ont l’air malin les Hal Jordan et les Barry Allen de jouer les vierges effarouchées par rapport à la transgression d’Oliver… Admettons que Jordan botte en touche en se disant que lorsqu’il a tué des gens il était possédé par Parallax. OK. Mais Barry n’était pas du tout possédé quand il a tué le Reverse-Flash dans les années 80, faisant ni plus ni moins la même chose que Green Arrow. Alors, oui, le Reverse-Flash va mieux depuis mais ce n’est pas grâce à Barry et ca n’efface pas, en un sens, la culpabilité du héros. Son manque de sympathie envers Oliver (d’ailleurs trop poussé à mon sens) tombe donc assez à plat, comme un monument d’hypocrisie. C’est d’ailleurs ce qu’il faudrait explorer (et vite) pour que la saga garde son intérêt : confronter la JLA avec le fait que la plupart des membres ont un jour provoqué la mort d’un criminel. La fin nous laisse espérer que le parcours de Green Arrow dans les mois à venir ne sera pas seulement « I’m bad, I’m bad… ». Il reste encore bien des choses à faire pour nous convaincre…

[Xavier Fournier]