Avant-goût VO : Review Young X-Men #1

30 mars 2008 Non Par Comic Box

youngxmen01cover1.jpg[FRENCH] Après les Young Avengers voici les Young X-Men. A quand les Young Fantastic ? S’il s’agit d’un épisode de mise en place, les personnages peuvent s’appuyer sur les dessins de Yanick Paquette. Marc Guggenheim procède à quelques clins d’oeil sur la structure des précédents recrutements de X-Men et place une ou deux scènes interessantes mais, scénaristiquement parlant, il faudra en voir un peu plus…

Sortie américaine le 02/04/2008
Scénario de Marc Guggenheim
Dessins de Yanick Paquette

Bon d’abord une situation étrange qui n’a pas la faute des auteurs. D’un côté dans Uncanny X-Men Cyclops jure des grands dieux que les X-Men c’est terminé ou que, au mieux, il faut se donner le temps de la réflexion. D’un autre côté, le même Cyclops est quelque part dans l’espace avec le reste des Astonishing X-Men. Et puis voici le troisième front, dans lequel Cyclops (visiblement ce sont des triplés on dirait) est activement lancé dans le recrutement d’une nouvelle génération de X-Men. A moins que ce soit une astuce genre Mystique (ou un Skrull) se faisant passer pour Scott, ca expliquerait bien des choses au niveau de son emploi du temps ou de ses affirmations à la fin de l’épisode.

La structure du recrutement fait à l’évidence beaucoup penser au Giant-Size X-Men où CHarles Xavier faisait le tour du monde pour trouver ses « all-new, all-uncanny X-Men ». Là, c’est au tour de Scott de jouer les globe-trotters avant d’emmener tout son petit monde vers la Danger Room… ou plutôt non puisque la Danger Room a changé de nom. Bref, on fait la connaissance des différents membres avec deux différences notables par rapport au schèma du Giant-Size: Une nouvelles recrues sait à l’avance qu’on vient la chercher (enfin le recruteur lui n’a pas l’air de cet avis) et, là nous ignorions qui étaient Nightcrawler, Colossus et les autres, certains des Jeunes X-Men nous sont connus.

Pas de mystère puisqu’ils sont sur la couverture (ah! la délicate problématique de la couverture d’un #1 où il faudrait à la fois fournir une imagerie dynamique en donnant une indication du contenu tout en ménageant un minimum de suspens). L’habitué aura donc reconnu des gens comme Rockslide ou Blindfold. L’un des petits nouveaux n’apparait pas vraiment dans ce numéro (en fait si mais indirectement) mais celui dont on fait la connaissance en Californie a de curieux pouvoirs et une personnalité d’embrouilleur qui devrait lui permettre d’assurer le show dans les futurs épisodes. J’aime aussi assez comment Guggenheim écrit Wolfcub et Dust, en la resituant dans son contexte d’origine comme on ne l’avait pas vu depuis longtemps. J’ai par contre justement un problème avec les conditions de ce recrutement. Alors quoi? Dust protège des gens et il suffit que Cyclops se pointe pour qu’elle accepte de le suivre sans plus s’intéresser à la mission qu’elle s’était fixée? Ce serait bien qu’elle n’oublie pas tout à fait ses racines et qu’on y revienne dans les mois à venir…

Bref, si Cyclops a réunit toute cette fine équipe, c’est dans un but bien précis. Je tique un peu sur les limites du choix. Pourquoi ceux-là et pas d’autres (on comprend qu’il fonctionne selon une liste définie mais pourquoi Rockslide et pas Pixie par exemple? Et pourquoi est-il sur le point de refuser l’aide de quelqu’un avant que l’un des membres marchande? Et pourquoi Cyclops enverrait-il cette équipe contre la menace évoquée, visiblement expérimentée, alors qu’en toute logique les « vieux » X-Men devraient se faire un point d’honneur de traquer eux-mêmes ces ennemis?

Soit il s’agit de pistes, soit il y a des trous dans la logique interne de l’histoire. A ce stade gardons-nous de tout avis péjoratif par anticipation. D’autant plus que même si c’est la théorie des trous qui se confirmait, ce ne serait pas non plus la pire déviance que j’aurais lu dans un titre mutant. Au passage, je veux bien que la couverture gâche un peu la surprise de la composition de l’équipe, c’est la loi du genre, mais était-ce vraiment utile de publier et d’annoncer une variant cover qui gâche carrément la révélation du camp adverse ? Yanick Paquette est une nouvelle fois en très grande forme. Tout ça est potentiellement intéressant, mais on demande à en voir plus… Notons, enfin, que le numéro est dédié à la mémoire de son partenaire de studio Stéphane Péru, récemment disparu.

[Xavier Fournier]