Review: Daredevil @ Netflix

Review: Daredevil @ Netflix

3 avril 2015 Non Par Comic Box

Review : Daredevil @ Netflix[FRENCH] Daredevil débarque le 10 avril sur le réseau Netflix dans le monde entier. Première série issue du partenariat de la chaîne et de Marvel, Daredevil est très attendue… surtout après le souvenir « mitigé » du long-métrage avec Ben Affleck. Nous avons eu l’occasion de voir les cinq premiers épisodes.

FIL ROUGE POUR COSTUME NOIR

Tout commence par un crime. Une femme accusée d’avoir tué son amant. Cette femme, c’est Karen Page. Tout l’accuse. Deux jeunes avocats, fraîchement diplômés, viennent soutenir son affaire : Matt Murdock et Foggy Nelson. Comment pourront-ils la sortir de là ? Matt a un petit secret : il a des superpouvoirs. Il va s’en servir pour obtenir les informations lui permettant de faire libérer sa cliente. Voilà le point de départ d’une histoire qui s’étend ensuite sur 13 épisodes. Fil rouge de cette aventure, Karen Page et le crime dont on l’accuse. Crime qui est lié au Caïd de la pègre. Daredevil, c’est un mélange de New York Police Judiciaire (pour le côté procédurier), de Sur Écoute (pour l’exploration de la pègre) et du Justicier dans la ville (pour le côté héros). Dans ces premiers épisodes, les scénaristes sont partis sur une « aventure par épisode », le tout englobé dans un arc narratif étendu. Exactement comme pour un comic book.

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MONTÉE EN PUISSANCE

Notre héros, Matt Murdock est aveugle mais doté de super sens (pour ceux qui ignoreraient les pouvoirs de Daredevil). Mais pour l’instant, même s’il les maîtrise parfaitement, il ne sait pas encore comment utiliser au mieux ses pouvoirs dans la lutte contre le crime. Affublé d’un costume acheté à l’armée du salut, Matt essaie de remettre un peu d’ordre à Hell’s Kitchen. Mais pour tout bon héros, il faut un vilain. Personnage énigmatique (et non présent à l’écran) durant les trois premiers épisodes, le Caïd est une sorte de légende urbaine, dont il ne faut pas prononcer le nom. Contrairement à ce qu’on pourrait croire, c’est de lui que les criminels ont peur, et non d’un gars déguisé. Au fil des épisodes, tout s’inverse. Wilson Fisk, alias le Caïd, est obligé de monter au créneau pour résoudre la situation. Les créateurs font un parallèle parfait entre l’ascension du héros et de sa némésis. À tel point qu’on a hâte de voir leur rencontre…

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CASE DÉPART

On sent clairement les diverses influences utilisées par Drew Goddard et Steven S. DeKnight. Première d’entre elles : la saga « Man Without Fear » de Frank Miller et John Romita Jr. Dans cette aventure, Miller revient sur les origines du personnage (d’où le « proto » costume utilisé par Matt) et la création de son alter-ego. Le tout est mis en scène parfaitement, avec des jeux de lumière maîtrisés. Visuellement, on retrouve l’ambiance chère à l’artiste. D’un point de vue scénaristique, on retrouve aussi les épisodes de la période Bendis/Brubaker, dans laquelle les procédures judiciaires sont aussi importantes que les courses poursuites sur les toits de Tête-à-cornes. Les showrunners ont donc choisi deux époques populaires auprès des fans de comics pour établir leur univers. De plus, Hell’s Kitchen souffre… du passage des Chitauris ! Eh oui, les Avengers sont passés par là et la ville se remet difficilement de la bataille contre les aliens.

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HOLLYWOOD BOULEVARD

De Matt Murdock à Wilson Fisk, en passant par Foggy, Karen, Ben ou encore Vanessa, tout le monde trouve sa place dans cet univers. Charlie Cox, l’interprète de Murdock, n’en fait pas trop, jonglant parfaitement avec le côté sérieux et charmeur. Deborah Ann Woll interprète une Karen à la fois fragile et déterminée. Mais c’est Vincent D’Onofrio qui crève l’écran dès sa première apparition. Il joue un Caïd, à la fois implacable en chef de gang, et petit garçon fragile quand il s’agit de sentiments.

Une série Marvel qui vient concurrencer les succès comme Arrow et The Flash. Mais le « binge watching » permet une méthode de diffusion inédite pour une série de super-héros.

[Pierre Bisson]