Avant-Première VO: Review Witchblade #134

18 janvier 2010 Non Par Comic Box

[FRENCH] Impossible de la louper : l’assassin aux cheveux verts de Top Cow, Aphrodite IV, squatte la couverture de Witchblade #134. On ne vous fera donc pas l’injure de vous parler d’une guest-star surprise qui, visiblement, va passer l’arc à venir aux côtés de miss Pezzini. Mais « Almost Human » semble avoir par ailleurs un but secondaire assez intéressant…

Witchblade #134 [Top Cow] Scénario de Ron Marz
Dessin de Stjepan Sejic
Sortie aux USA le mercredi 27 janvier 2010

Comme cela s’était déjà passé il y a quelques mois Aphrodite IV revient donc dans les pages de Witchblade. Pour ceux qui n’auraient pas suivi, Aphrodite IV est en quelque sorte le dérivé contemporain d’Aphrodite IX (la création de David Finch, qui elle vivait ses aventures dans le futur). Parlons d’une préquelle : c’est un modèle similaire mais moins évolué qu’on a déjà vu traquer les membres de Cyberforce. La fille à la chevelure verte est sur une nouvelle mission, chargée une nouvelle fois d’éliminer quelqu’un et Witchblade étant policière de son état, forcément, leurs deux fonctions les placent forcément dans des trajectoires opposées. Mais attention. Il ne faudrait pas croire que tout est sur la couverture, que tout s’arrête à une rencontre où, classiquement, les deux personnages s’affrontent avant de s’unir (on s’en doute un peu) contre un ennemi commun dans les épisodes suivants.

Non. « Almost Human » semble être destiné à permettre à Witchblade d’explorer plus avant le côté « techno » de l’univers Top Cow, ce dernier étant d’habitude un tantinet bicéphale. En générale les séries « gothiques » (Darkness, Witchblade, Angelus…) ne mentionnent l’autre pole, celui lui à Cyberforce, que du bout des lèvres. Ici, cette séparation ne tient plus et on trouve en l’espace de quelques pages des mentions de Cyberdata ou même de Hunter-Killer. Bref, Ron Marz tire pleinement partie de l’univers créé par Marc Silvestri et ce n’est pas plus mal (sans parler que cela permet de se changer les idées après de nombreux mois où les menaces mystiques ont dominé la série). Au dessin Stjepan Sejic reste égal à lui même, avec le souci, toujours, de rendre ses textures de plus en plus réaliste. Sur certaines pages cela peut faire un peu diversion car à force de représenter avec le souci du détail des chevelures vaporeuses ou des fourrures, l’effet final parait parfois comme « flouté ». Reste que Ron Marz dirige une nouvelle fois son navire de façon intéressante, refusant de limiter son titre à une seule région de Top Cow et construisant ainsi un vrai contexte partagé, qui restait très théorique jusqu’à ces dernières années.

[Xavier Fournier]