Avant-Première VO: Review Incorruptible #2

17 janvier 2010 Non Par Comic Box

[FRENCH] Après que le plus grand super-héros du monde soit devenu le pire criminel contre l’humanité qui puisse exister, le criminel Max Damage s’achète une conduite ou tout au moins cherche la rédemption. Si une horreur de cette taille peut se produire, alors le monde a besoin de tous les héros disponibles. Et s’il le faut, il deviendra honnête…

Incorruptible #2 [Boom!] Scénario de Mark Waid
Dessin de Jean Diaz
Sortie aux USA le mercredi 20 janvier 2010

Si on pouvait penser, même après la lecture du premier numéro, qu’Incorruptible était l’opposé d’Irredeemable (la série où le Plutonian, équivalent de Superman, est devenu un fou dangereux) ce deuxième numéro nous détrompe un petit peu. Oui, effectivement, c’est bien un super-criminel qui fait le cheminement inverse, qui passe, lui, du côté de la loi et de la moralité. Mais il ne s’agit pas d’un simple effet de miroir. En fait Max, le héros d’Incorruptible, fonctionne à un niveau bien plus proche de l’homme de la rue. Quand le Plutonian détruit des villes entières de façon spectaculaire dans Irredeemable, Max, lui, arpente les ruines et tente de venir en aide aux lambeaux de société qui restent encore. Enfin, il essaie parce que là aussi il y a une différence de taille : il a été bien plus facile pour le Plutonian de basculer du mauvais côté tandis que Max, lui, après une vie de crimes, doit apprendre le B.A.B.A. de l’héroïsme. Il doit aussi apprendre à convaincre les gens que, promis juré, ce n’est pas un plan machiavélique de plus, il a vraiment « changé ». Du coup l’aide sur laquelle il peut compter est très relative, tout le monde continuant à le considérer comme l’ennemi public numéro 1. Quand à sa partenaire, elle semble convaincue qu’il va rebasculer dans l’autre sens d’un instant à l’autre… Et puis il faut dire que ce n’est pas tout à fait, non plus, comme si Max savait si prendre pour sauver son prochain (les conditions de sa « mission » dans cet épisode le prouvent).

La série trouve son ton petit à petit mais si elle se fixe dans cette ambiance « comment vivre dans un monde menacé à tout instant par un surhomme ? », ce ne serait pas pour me déplaire. Le dessin de Jean Diaz mériterait pas contre un encrage beaucoup plus marqué, plus noir (quelque chose entre Klaus Janson et Renato Harlem ou Alex Maleev) qui permettrait de marquer d’un peu de caractère l’ambiance générale. Une sympathique lecture qui vient renforcer la mythologie d’Irredeemable mais peut-être pas de la façon qu’on croyait !

[Xavier Fournier]