Avant-Première VO: Review Uncanny Avengers Annual #1

Avant-Première VO: Review Uncanny Avengers Annual #1

6 mai 2014 Non Par Comic Box

Avant-Première VO: Review Uncanny Avengers Annual #1[FRENCH] Mojo est au bout du rouleau. Il n’est plus le patron de son empire multimédia et doit obtenir des résultats. Son idée ? Encore plus d’Avengers en mettant sur pied les « Avengers of the Supernatural ». Et pour être sûr de faire un carton, il décide d’impliquer aussi les Uncanny Avengers. Un annual qui retrouve le ton fun des sagas des années 80.

Uncanny Avengers Annual #1Uncanny Avengers Annual #1 [Marvel] Scénario de Rick Remender
Dessin de Paul Renaud
Parution aux USA le mercredi 30 avril 2014

De nos jours chez Marvel, il y a deux scénaristes capables d’émuler le Marvel des années 80 (quand les X-Men affrontaient Mojo dans de superbes annuals dessinés par Art Adams ou quand Claremont et Davis se faisaient plaisir sur Excalibur): Jason Aaron (lisez ses Wolverine & The X-Men) ou Rick Remender. Et ce dernier, cette fois, s’est visiblement fait un devoir d’écrire un annual… que l’on va éviter de parler « d’annual à l’ancienne » car cela pourrait sembler péjoratif. Mais l’idée, clairement, c’est de produire une histoire fun, qui ne nécessite pas d’avoir lu 50 d’histoires mais, inversement, ne se vend pas sur l’autel du jeunisme. Le fun, il y en a besoin dans les *comics*. Et voici donc à nouveau Mojo, sorte de Deus Ex Machina pour justifier toutes les situations (y compris un segment très « teenage movie » façon John Hughes). N’attendez pas trop cependant des « Avengers of the Supernatural » qui, à l’exception de Ghost Rider (Johnny Blaze) font assez tapisserie.

Pour l’occasion, c’est Paul Renaud (trop rare dans des pages) qui s’occupe du dessin des pages intérieures et qui gère assez bien les changements abrupts d’ambiance causés par les machinations de Mojo mais aussi les gabarits différents des personnages. Même sans leurs costumes habituels, on reconnaît Janet, Rogue ou Wanda sans les confondre. Ici pas de « poupée Barbie type ». Et la touche personnelle est bienvenue également sur le passage du collège. Rick Remender s’amuse aussi beaucoup avec une sorte de double discours qui met aussi bien en boîte les gros studios qui voudraient brider la créativité que les fans un peu trop premier degré qui pourraient se demander « ce que cet annual change ». Uncanny Avengers Annual #1 tombe à pic car il nous donne l’équipe dans une même histoire (là où le titre régulier les a par la force des choses séparés depuis des mois). Cela donne une idée de la dynamique de groupe (comme le côté drôle de la Guêpe, qu’on n’avait pas forcément perçu dans le mensuel). Qu’est-ce que cet annual change ? Rien. Ce n’est pas le but. L’objectif est de passer un bon moment de manière assumée. Et là sans conteste le contrat est tenu !

[Xavier Fournier]