Avant-Première VO: Review Swamp Thing #12

Avant-Première VO: Review Swamp Thing #12

5 août 2012 Non Par Comic Box

[FRENCH] Swamp Thing et Buddy Baker se sont alliés pour rendre au Rot la monnaie de leur pièce. Ils montent une expédition contre ce « Parlement de la Putréfaction » et progressent tandis qu’ils sentent, en face, la peur de leurs adversaires. Mais nous n’en sommes pourtant qu’au prélude du crossover Animal Man/Swamp Thing. Et si tout ça était un peu trop facile ?

Swamp Thing #12 [DC Comics] Scénario de Scott Snyder & Jeff Lemire
Dessins de Marco Rudy
Sorti aux USA le mercredi 1er août 2012

Depuis un an, les séries de Swamp Thing et d’Animal Man sont un peu comme les deux faces d’une même pièce, décrivant la bataille de la Vie (représentée par les avatars du règne végétal et animal) contre quelque chose qui ne peut même pas s’associer à la Mort, qui serait plutôt la décrépitude utime (avec un zest d’Evil Dead au passage). Qui plus est les scénaristes de chaque titre (Scott Snyder & Jeff Lemire) se sont arrangés pour lier leurs apports à l’histoire ancienne des héros concernés. Ce crossover dégage dont un grand sens de la cohésion et même une impression de point culminant. On pourrait dire que beaucoup de choses depuis des décennies menaient Alec et Buddy sur cette piste.

Graphiquement on passe de la couverture un rien baroque (reflet des sculptures et peintures manièristes) de Yanick Paquette au style de Marco Rudy et le contraste fait qu’il faut quelques pages avant de s’y faire. En un sens, visuellement, cet épisode me fait plus penser à un numéro d’Animal Man que de Swamp Thing (il faut dire qu’une bonne partie de l’histoire se passe dans le Rot et que le dessinateur ne peut donc pas jouer sur la végétation, au contraire de Paquette). Mais on s’y fait et Rudy fait d’ailleurs preuve d’un certain sens de la narration sur des pages où, finalement, il n’y a guère qu’une échelle d’os et deux personnages. Par contre l’épisode est encré par plusieurs encreurs, ce qui donne quand même quelques sautes de styles. Y compris et surtout sur la conclusion, avec des finitions expédiées qui font, par exemple, que je ne sais tout simplement pas si on est vraiment supposé reconnaître le personnage que voit Swamp Thing. Ces dernières pages gâchent un peu l’ensemble et c’est assurément dommage…

[Xavier Fournier]