Avant-Première VO: Review Saga #3

Avant-Première VO: Review Saga #3

18 mai 2012 Non Par Comic Box

[FRENCH] Un couple qui n’aurait pas du exister (chacun des deux amoureux étant issu d’un peuple extraterrestre ennemi) a conçu un enfant que beaucoup de gens voudraient voir mort. D’où l’emploi de mercenaires de l’espace pour régler la question. Et tandis que le père a été mortellement touché, la mère se retrouve seule dans une forêt hantée par de sanguinaires fantômes qui ne lui laisseront aucune chance. Ou bien ?

Saga #3 [Image Comics] Scénario de Brian K. Vaughan
Dessins de Fiona Staples
Sorti aux USA le mercredi 15 mai 2012

Pas facile de définir Saga. C’est en effet une histoire qui avance pas à pas, qui se construit à chaque protagoniste et dans laquelle le plus important des personnages est paradoxalement celui qui parle le moins puisqu’il s’agit d’un bébé. Et, « pire » en un sens, l’enfant s’exprime par commentaires de son ego futur, démontrant sa survie aux péripéties décrites dans ces pages. Un récit qui serait voué à nous perdre et à tuer le suspens ? Bien au contraire, ce que nous propose Brian K. Vaughan est, une fois encore, un vrai plaisir d’émerveillement, avec des personnages qui ne sont pas des variations alternatives de Batman ou de Spider-Man ou des mentalités vues et revues 15.000 fois dans certains labels. Non, ici, à chaque fois les dès sont relancés dès qu’un nouveau protagoniste entre dans la danse. C’est manifeste ici avec le personnage d’Izabel, qui vient renforcer cet improbable mélange.

On continue d’être dans un délire baroque qui déjoue toute classification, où chaque héros pourrait tout aussi bien y passer dans la scène suivante, le tout porté par l’onirisme, le sens du design de Fiona Staples. Il y a une véritable science de l’anachronisme, les fantômes extraterrestres s’exprimant comme des ados modernes, les princes robots ressemblant à des téléviseurs des années 80 et les mercenaires vivant de véritables scènes de ménages par téléphone mobile interposé. Saga, c’est fou… et ça a donc un charme également fou, numéro après numéro…

[Xavier Fournier]