Avant-Première VO: Review New Avengers #11

15 avril 2011 Non Par Comic Box

[FRENCH] Le mois dernier un des membres des New Avengers a été gravement blessé. Peut-être mortellement. Ce mois-ci ses équipiers sont sous le choc, tandis que les scènes sont entrecoupées d’étranges flashbacks qui renvoient à une mission des Avengers… de 1959. Deux histoires radicalement différentes puis vont peut-être se rejoindre à un moment (allez savoir) mais seule l’intrigue dans le passé progresse vraiment. Encore que plusieurs interprétations sont permises.

New Avengers #11 [Marvel] Scénario de Brian Michael Bendis
Dessins de Mike Deodato, Howard Chaykin
Sorti aux USA le mercredi 13 avril 2011

Le mois dernier Mockingbird est donc tombée et… et bien ce mois-ci les héros modernes passent le plus clair de leur temps à réaliser qu’elle est peut-être mourante, le tout saupoudré de dialogues temporisant la chose. Même l’ambulancier est mis à contribution pour dire qu’il n’a jamais entendu parler d’elle. Il me semble qu’on perd quand même beaucoup de temps dans les aller-retours à l’hopital et dans des briefs de héros qui, dans d’autres séries, seraient négociés hors-champs grâce à des ellipses de temps. Il faut regarder les choses en face. Même si le scénariste profite, en un sens, du découpage en deux (« présent » et « passé ») de ses numéros actuels, quand on recombine les morceaux la partie contemporaine ne tiendrait pas debout si elle était réunie dans un épisode unique, tellement les personnages ne font guère que discuter le bout de gras sans faire mine de se lancer dans une véritable action. Allez, quoi, on veut me faire croire qu’avec ses pouvoirs magiques Doctor Strange ne peut pas retrouver la trace de Superia ? Que Wolverine n’a pas un petit reste d’odorat ? Le genre de truc qu’ils font dans toutes les autres séries ? Le côté présent est le maillon faible, éclipsé par la mission passée de Nick Fury…

Brian Michael Bendis aime bien Quentin Tarantino. C’est notable dans ses dialogues, dans ses aller-retours dans les scènes (très Pulp Fiction) mais aussi ces temps-ci dans cette manière qu’à Nick Fury d’assembler une équipe pour casser du nazi, ce qui me fait un peu penser (à certains égards seulement mais quand même) à un « Inglourious Basterds » des super-héros. L’équipe de proto-avengers est réunie pour attraper une figure connue du nazisme (encore qu’à cette époque ce personnage n’est pas supposé se trouver là, mais ce ne sont pas les imposteurs qui manque). Et s’ajoute à ca une escalade de la situation qui nous mène vers un cliffhanger intéressant dans le sens où il laisse la place à bien des possibilités. Sommes nous bien en face de l’original ou d’un de ses remplaçants sur la dernière page ? Et le personnage est-il dans son état normal ou possédé, comme ses yeux pourraient nous le laisser penser ? C’est intéressant en tout cas. Et j’aime bien comment Bendis a choisi finalement de ne pas la jouer « black ops » avec ces personnages brutaux qui n’ont pas un gramme de discrétion. Mais clairement c’est le passé qui donne le ton de la série pour l’instant…

[Xavier Fournier]