Avant-Première VO : Review Incognito #3

12 avril 2009 Non Par Comic Box

Avant-Première VO : Review Incognito #3[FRENCH] L’ex-super-criminel Zack Overkill a trahi la pègre et profitait jusqu’ici de la protection des témoins dans un anonymat qui, s’il n’était pas exaltant, lui assurait au moins la sécurité. Et puis un jour Zack a fait un faux pas. Il s’est mêlé d’une histoire qui ne le regardait pas et le voici presque propulsé super-héros à « l’insu de son plein gré ». L’ennui c’est que son regain d’intérêt à attirer l’attention de ses anciens « collègues » et certains débarquent dans la ville, à sa recherche…

Incognito #3 [Marvel/Icon] Scénario d’Ed Brubaker
Dessins de Sean Phillips
Sortie américaine le mercredi 15/04/09

Avant-Première VO : Review Incognito #3Le problème avec Zack c’est que quand il utilise ses super-pouvoirs, ils émettent sur une certaine fréquence. Ses anciennes connaissances n’ont donc qu’à rester près de la radio pour apprendre qu’il est de nouveau en activité, dans une cité où, comme par hasard, un défenseur masqué vient de faire son apparition. Les bandits ne sont pas longs à rapprocher les deux faits. La femme fatale Ava Destruction (jeu de mots sur « Eve Of Destruction ») est sur la piste de Zack. Il n’y a pas qu’elle puisque des tueurs arrivent en ville pour punir celui qui les a trahi. Et Zack ? Lui s’en moque car il a d’autres problèmes plus immédiats : la seule personne sachant qui il est en réalité le plie à ses quatre volontés et projète de l’utiliser dans un crime, voir de faire entrer d’autres personnes dans la danse. Zack commence à se demander si son destin est de finir esclave… Où s’il doit régler la situation façon « old school »…

Incognito confirme une troisième fois la très bonne impression laissée depuis le lancement de la série. A la croisée des influences, la brusque arrivée de ces vieux « amis » dans la vie nouvelle du héros fait un peu penser à une sorte de « History of Violence » des super-villains tandis que l’ambivalence de Zack renvoie d’une certaine manière à une ambiance à la Shield (non, pas l’agence de Nick Fury mais bien la série TV où joue Michael Chiklis). Incognito, c’est un peu comme une suite de poupées russes qui s’emboitent. Zack est il un salaud qu’on prend pour un héros suite à un concours de circonstances ? Un héros qui s’ignore ? Et si héros il y a, jusqu’où est-il prêt à aller pour survivre ? Sorti du scénario pur, on ne passera pas sous silence le travail de Sean Phillips qui va en s’épurant, en se simplifiant sans rien perdre de sa force, bien au contraire. Episode après épisode, Incognito continue d’être un vrai bijou qu’on sculpte devant nos yeux et c’est vraiment une injustice qu’un public plus nombreux ne s’y intéresse pas…

[Xavier Fournier]