Avant-Première VO: Review Green Lantern: New Guardians #12

Avant-Première VO: Review Green Lantern: New Guardians #12

22 août 2012 Non Par Comic Box

[FRENCH] Avec leur douzième numéro, les New Guardians arrivent à la fin de la plupart des intrigues en cours. De manière assez abrupte en un sens, après qu’on ait traîné en longueur. Du coup cette première année de Green Lantern: New Guardians gardera plus le goût d’une maxi-série que d’un mensuel illimité construisant vraiment les choses sur la durée…

Green Lantern: New Guardians #12 [DC Comics] Scénario de Tony Bedard
Dessins de Tyler Kirkham
Sorti aux USA le mercredi 22 août 2012

Presque un an, à quelques semaines près, qu’on nous faisait courir après l’identité du voleur d’anneaux. En cours de route s’était rajouté le tout puissant Invictus, menace cosmique qu’il fallait éliminer malgré le déséquilibre des forces et… c’est tout. Ou presque. J’exagère un peu car en cours de route nous avons pu croiser le Reach, les Blue Lanterns et ce genre de choses. Mais la série reposait sur ces deux intrigues : le vol d’anneaux et Invictus. Tout ça commençait d’ailleurs à traîner en longueur et Tony Bedard a donc choisi de régler les affaires en cours avant de passer à autre chose. Mais comme les douze numéros écoulés n’ont pas réellement trouvé une raison d’exister à ces « New Guardians » (qui ne se définissent d’ailleurs pas comme tels, le titre n’étant jamais justifié), une fois qu’on règle l’intrigue les personnages n’ont aucune raison de cohabiter. D’où un curieux sentiment, un goût artificiel. Les New Guardians auront été pendant douze mois comme de beaux diables gesticulant dans l’espace, semblant peiner à gérer des menaces et de mystères réglés cette fois comme d’un coup de baguette magique. A croire que DC ferait aussi bien d’arrêter la série sur ce numéro et de reprendre à partir d’un #1 un nouveau mensuel avec le seul Kyle Rayner. On n’a pas l’impression que la conclusion construit beaucoup de choses. Sayd ou Invictus ne laissent pas d’effet durable. Il n’y a guère que le Weaponer pour marquer un tout petit peu le coup. Bref, 12 numéros pour en arriver là, c’est quand même un peu poussif alors qu’on a connu Bedard plus motivé (ou motivant).

Tyler Kirkham choisi un rendu qui donne plus dans la fantaisie que les dessinateurs des autres séries. On est moins dark que Doug Mahnke sur Green Lantern ou que Pasarin sur Corps. D’accord. C’est une option qui a le mérite d’apporter de la diversité dans la gamme. Mais quand même. Dans cette meute de personnages aux énergies colorées, New Guardians ne nous offre pas des décors aussi fouillés que les autres titres. Les personnages sont tellement auréolés de lumière qu’on aperçoit parfois à peine une branche dans toute la page pour nous indiquer qu’on est pas dans le cosmos. Et Pasarin ou Mahnke (regardez le niveau de détails de la base des Indigo dans ses épisodes récents) auraient sans doute tiré un bien meilleur parti du vaisseau d’Invictus. Tout ça a le mérite d’être vif, de ne pas avoir trop de pathos mais on a l’impression que New Guardians peine encore à trouver son ton. On a vraiment l’impression que le prochain arc sera comme un autre volume. Espérons que les auteurs nous donnerons des personnages moins sur la défensive…

[Xavier Fournier]