Avant-Première VO: Review Batman and Robin #7

Avant-Première VO: Review Batman and Robin #7

15 mars 2012 Non Par Comic Box

[FRENCH] Sept épisodes que Batman et Robin se battent contre Nobody mais très certainement pas contre « personne ». Mais les manipulations du criminel lié au passé de Bruce Wayne sont elles au centre du problème ? A travers lui est-ce que ce ne sont pas plutôt deux visions du monde qui s’affrontent, à savoir celles de Bruce et Damian ? Jusqu’à la dernière page la question reste ouverte…

Batman and Robin #7 [DC Comics] Scénario de Peter Tomasi
Dessin de Patrick Gleason
Sortie aux USA le mercredi 14 mars 2012

Robin est à la merci de Nobody et Batman se précipite fort logiquement à son secours. Mais cette fois l’instinct du père l’emporte sur celui du justicier. Marqué par la perte de sa famille il y a des années de ça, Bruce Wayne ne prend pas les choses à la légère maintenant qu’il doit protéger son fils. Mais est-ce qu’il irait jusqu’à tuer pour sauver une vie ? Au demeurant on serait tenté de dire « non » mais le scénario va jouer (et de fort belle manière) aux montagnes russes et redistribuer les cartes plusieurs fois au cours de l’épisode. Tomasi canalise ici un peu la même énergie que Nolan dans son « Dark Knight », avec un adversaire manipulateur, semeur de chaos au point d’être capable d’organiser la corruption à travers son propre sacrifice… Jusqu’à la dernière page on ne peut être certain de la sauce à laquelle l’histoire sera cuisinée mais c’est excellent….

Aux dessins Patrick Gleason se surpasse. Il y a de beaux moments de bravoure, comme quand un Batman presque inhumain sort des décombres de la Batmobile… Ou encore la double page où il engage vraiment le combat avec Nobody, qui fait un peu penser à un jeu d’ombres chinoises, dans une composition éclatée. Le tout est bien corsé et – si l’arc aurait sans doute pu se négocier en un épisode de moins – cet épisode fait clairement remonter les enjeux, avec des retombées obligatoires dans les mois qui viennent. Batman and Robin affiche ici clairement la couleur (là où le Batman: The Dark Knight de Finch est plus interchangeable par rapport à la chronologie des personnages) et revendique un degré d’importance. Clairement les relations entre les héros vont devoir se renégocier à partir de là. Du bon boulot, aussi bien dans l’écriture que dans l’image…

[Xavier Fournier]