Avant-Première VO: Review Batman And Frankenstein #31

Avant-Première VO: Review Batman And Frankenstein #31

25 mai 2014 Non Par Comic Box

Avant-Première VO: Review Batman And Frankenstein #31[FRENCH] Toujours lancé à la poursuite de Ra’s Al Ghul pour empêcher la corruption du corps de son fils, Batman fait une rencontre impromptue : Frankenstein ! Mais la dernière fois que ces deux-là se sont croisés ils se sont quittés… avec l’un des deux en petits morceaux. Du coup, on pourrait dire « Frankenstein smash » ! Et le justicier chauve-souris n’est très certainement pas fier de ses actions passées.

Batman And Frankenstein #31 [DC Comics] Scénario de Peter Tomasi
Dessin de Doug Mahnke
Parution aux USA le mercredi 21 mai 2014

Batman And Frankenstein #31Quand ils se sont rencontrés, Batman était vraiment prêt à tout pour ramener son fils. Et même aux pires extrémités. Frankenstein s’en souvient encore. Des mois ont passé et Bruce Wayne a changé d’avis. Il est maintenant bien décidé à ce qu’on laisse Damian Wayne profiter d’une paix éternelle. C’est un peu compliqué à véhiculer comme impression puisque à l’évidence une bonne partie du lectorat est sans doute POUR le retour de Robin. Et d’une certaine manière, c’est un peu comme si Batman disait qu’il préférerait que Red Hood soit resté mort plutôt qu’être revenu. Le virage n’a donc pas totalement été bien géré. Ou disons qu’il est compliqué à justifier dans l’histoire, au premier degré. Par contre, ses effets sont, eux, intéressants et placent les deux héros dans une situation bien pensée. Batman rencontre Frankenstein alors qu’il veut empêcher que l’on fasse de son fils… un autre Frankenstein d’une certaine manière. Ce qui va bien au monstre, en un sens, qui se méprise lui-même. Mais c’est justement un paradoxe qui fonctionne bien. La mise en images de Doug Mahnke est adéquate, tirant parti de la présence du monstre ou même de celle du chien Titus…

Ce qui est très bien vu, aussi, c’est que Peter Tomasi a poussé Batman à franchir les limites, il y a quelques mois, avec cette idée de dépecer le monstre. Et là on assiste à quelque chose de très rare : un Batman pris en défaut, obligé de faire profil bas une fois confronté à quelqu’un avec qui il n’a pas été juste. Le masque du « Uber-Batman » se fendille. En plus, Frankenstein n’est pas comme un co-équipier de la Ligue. Il ne peut pas se satisfaire d’une tape dans le dos. Cela crée une dynamique relativement inédite pour Bruce Wayne, face à un personnage qui n’est pas impressionné par lui. C’est vraiment quelque chose qui nous sort de l’alchimie connue de tous les team-ups avec d’autres super-héros et qui peut aboutir à des résultats inattendus. Une très bonne livraison.

[Xavier Fournier]