Review: SOS Fantômes Afterlife

Review: SOS Fantômes Afterlife

1 décembre 2021 Non Par Pierre Bisson

Il y a des sagas qui sont « intouchables » pour certains (les anciens) et inconnues pour d’autres (les jeunes). SOS Fantômes Afterlife se propose de réunir deux publics différents pour créer un nouvelle ère pour les chasseurs de fantômes.

Soyons honnêtes, tout le monde a déjà entendu le mythique générique de SOS Fantômes, interprété par Ray Parker Jr. Mais les plus jeunes ne connaissent peut-être pas qui sont les « casseurs de fantômes ». Le film de 1984 (et sa suite en 1989) mettait en scène un groupe de scientifiques (Bill Muray, Dan Aykroyd, Ernie Hudson, et le regretté Harold Ramis) créant une société de chasseurs de fantômes. Et le hasard faisant bien les choses, New York était en proie à un terrible revenant : Gozer le sumérien. Dans ce nouveau volet (oubliez le remake de 2016 de Paul Feig), l’action est transportée dans l’Oklahoma. Callie et ses deux enfants débarquent à Summerville pour régler la succession de son père. Mais d’étranges phénomènes vont contraindre Phoebe et Trevor à en apprendre plus sur leur grand-père et réclamer leur « héritage ».

RECYCLER, C’EST BIEN JOUER ?

Réalisé par Jason Reitman, le fils de Ivan Reitman réalisateur de Ghostbusters 1 et 2, le film se veut un hommage direct, un message d’un fils à son père. Du coup, le scénario met en avant la famille. Quitte à être un peu « guimauve » dans des moments un peu lourds. L’histoire est également une suite aux événements de 1984 puisque 2021 voit le retour de Gozer sur Terre. Tout est fait pour célébrer son avènement. Summerville est devenue le lieu névralgique où les activités paranormales ont lieu. Ceci explique donc pourquoi Egon Spengler se soit éloigné de la « grosse pomme » pour se retrouver en pleine campagne. Mais au-delà de cette délocalisation, tout est identique au premier opus : les chiens démons, le maître des clés, le gardien de la porte, un nouveau fantôme glouton et même le bibendum chamallow… enfin des mini bibendum chamallow. Et oui, les producteurs ont compris que les petits monstres mignons (comme Groot ou Baby Yoda) font vendre. Et est-ce que les nouveaux protagonistes apportent quelque chose à tout ça ?

« WHO YOU GONNA CALL? »

S’il n’y a qu’un personnage à retenir du film : Phoebe (incarnée par la talentueuse Mckenna Grace). Digne héritière de son grand-père, ce petit génie en culottes courtes tient la dragée haute par rapport au reste du casting. Face à McKenna Grace, Finn Wolfhard semble tout droit débarqué d’un épisode de Stranger Things, en mode plus bêta et Paul Rudd, « l’adulte »du film (mais en réalité géologue geek qui connaît pas mal de choses sur les chasseurs de fantômes) est toujours aussi sympathique mais n’arrive pas à se démarquer et le scénario ne se prive pas de l’écarter pour montrer que l’intrigue peut fonctionner pleinement sans lui. L’autre personnage intéressant est celui qu’on ne voit pas (ou très peu dans le prologue) : Egon. Son esprit est présent tout au long du film. Un véritable hommage à son acteur, Harold Ramis, disparu avant le lancement du projet.

RETOUR VERS LE FUTUR ?

Ghostbusters fait partie de ses franchises qu’il est difficile d’aborder sans faire grincer des dents (attendez de voir qu’on parle d’un remake/sequel de Retour ver le Futur). Le remake féminin de SOS a fait un flop, il était donc risqué de se lancer dans une telle suite. Si le nom de Reitman (Jason, pour le coup) était un gage de qualité, on en vient quand même à regretter que cette suite « dans la continuité » ne se soit pas faite plus tôt. Surtout quand on sait que Bill Murray était l’une de ses raisons… (qui a parlé de spoilers…?) On aurait aimé voir le quatuor initial revenir dans une autre aventure véritablement inédite, plutôt qu’un réchauffé d’une histoire connue avec de nouveaux héros. Si le succès est au rendez-vous, est-ce le début d’une nouvelle ère pour les chasseurs de fantômes ?

SOS Fantômes : l’héritage – Réalisé par Jason Reitman, avec Mckenna Grace, Finn Wolfhard, Logan Kim, Paul Rudd, Celeste O’Connor, Carrie Coon – En salles le 1er décembre 2021 – Sony Pictures

[Pierre Bisson]