Review: Young Justice

29 novembre 2010 Non Par Comic Box

[FRENCH] Après avoir adapté la Justice League, les Teen Titans et la Légion des Super-héros, DC Animation s’attaque à une autre équipe du DCU : Young Justice. Dans les comics, la Young Justice était une équipe regroupant Robin (Tim Drake), Impulse (Bart Allen, le petit fils de Barry Allen) et Superboy (Conner Kent, le clone de Superman). Ils agrandirent leur line-up à Wonder Girl (Cassie Sandmark), Arrowette, Secret… et même un Lobo rajeuni. Par la suite, la Young Justice fut dissoute et certaines des recrues devinrent des Teen Titans, mais ceci est une autre histoire… Ce nouveau cartoon se passe sur une terre alternative, la continuité est différente de l’univers DC des comics. Les auteurs ont donc plus d’envergure pour rendre le dessin animé plus intéressant.

AUJOURD’HUI, C’EST LE GRAND JOUR !

Robin, Speedy, Kid Flash et Aqualad sont surexcités : ils vont enfin pénétrer dans le Hall de Justice, le quartier général de la Justice League. Malheureusement, ils n’auront pas le droit d’aller plus loin que la bibliothèque ! Speedy, vexé, quitte les lieux et par la même occasion n’est plus l’équipier de Green Arrow. La JLA doit faire face à deux problèmes simultanés : un problème dans l’espace et un incendie à Cadmus. Le premier semble plus important et la Ligue décide de s’en occuper. En secret, les jeunes héros vont s’occuper du second problème. Ils ne savent pas ce que cachent les laboratoires Cadmus ! Un huis clos haletant commence. Robin et Co. vont croiser des créatures génétiques plus redoutables les unes que les autres, et dans la foulée, vont se faire un nouvel ami !

COPIE NON ORIGINALE

Diffusé sur Cartoon Network aux USA, ce nouveau projet d’animation est avant-tout destiné aux enfants. Mais comme pour JUSTICE LEAGUE. les créateurs ont cherché à plaire aussi aux adultes, et notamment aux fans de comics. Le pilote d’une heure fait une grande place à l’action, sans pour autant manquer d’une pointe d’humour. Le cartoon a sa propre continuité. Ainsi, Robin est un mélange de Dick Grayson (le Robin d’origine et membre des Teen Titans) pour son humour et de Tim Drake (membre de Young Justice) pour son côté « as de l’informatique », Impulse a été remplacé par Wally West, aka Kid Flash. Ces derniers côtoient une version d’Aqualad très récente (vu dans BRIGHTEST DAY, bien qu’avec une coupe de cheveux différente). Mais ce n’est qu’un détail, qui va permettre aux auteurs de ne pas avoir de limite dans les prochains épisodes. Chaque personnage est clairement défini : Robin le cerveau, Kid Flash le clown et Aqualad la force et la sagesse. L’introduction de deux nouvelles recrues durant ce double épisode risque de relancer la dynamique du groupe. Enfin, la menace présente durant ces 40 minutes ne semble être que la partie émergée de l’iceberg. Un fil rouge intéressant pour le reste de la saison !

NE SOUS ESTIMEZ PAS LES SIDEKICKS !

D’un point de vue animation, on est loin de la dernière série en date : BATMAN : BRAVE AND THE BOLD. DC Animation a choisi des design plus classiques, sans pour autant retourner vers le style de Bruce Timm. Les personnages sont très proches de leurs versions papiers. Le rythme est très entrainant et on ne s’ennuie pas une minute. Dans les prochains épisodes, il faudra cependant penser à laisser de côté l’action pour mieux développer l’équipe, l’interaction entre les divers héros et leurs passés respectifs. On notera également une intégration plus présente des personnages du DCU et même si l’une des scènes finales ne semble être qu’un moyen d’en mettre « plein la vue » au niveau du casting, c’est agréable de retrouver certains héros. Après tout, le comic-book d’origine faisait la part belle aux relations entre mentor et sidekicks. On espère qu’il en sera de même dans le dessin animé.

On regrette qu’il faille attendre janvier 2011 pour voir la suite de YOUNG JUSTICE. Si les créateurs continuent dans cette voie, il pourrait bien détrôner JUSTICE LEAGUE dans le cœur des spectateurs…

[Pierre Bisson]