Avant-Première VO: Review Wonder Woman #38

Avant-Première VO: Review Wonder Woman #38

23 janvier 2015 Non Par Comic Box

Avant-Première VO: Review Wonder Woman #38[FRENCH] Wonder Woman culpabilise. Est-ce que le fait de ne pas donner 100% de son temps aux amazones risque de les mettre en danger ? Mais inversement, si elle abandonne les mortels (et la Justice League), ce sont les humains qui en pâtiront. S’ajoute à cela un vrai questionnement sur le fait de devenir l’incarnation de la Guerre. Qu’est-ce que cela implique ? Qui va payer le prix ?

Wonder Woman #38Wonder Woman #38 [DC Comics] Scénario de Meredith Finch
Dessins de David Finch
Parution aux USA le mercredi 21 janvier 2015

Je faisais peu de reviews de la Wonder Woman de Brian Azzarello parce que, à mon sens, c’était plus une lecture en TPB qui s’imposait, le scénariste lançant l’héroïne dans un long pèlerinage tenant de la fuite et de la découverte de sa famille paternelle. L’amazone selon Meredith Finch tient d’un rythme assez différent, recentre la notion d’épisode. Mais malgré ce que certains ont pu anticiper, la scénariste n’a pas éjecté la dimension divine qui alimentait le run d’Azzarello. Diana doit toujours de débattre avec son rôle de déesse de la guerre. En fait, elle se bat sur trois fronts. En effet, son rôle parmi les amazones et sa présence au côté des mortels semblent entrer en conflit. Si l’on y regarde bien, la scénariste travaille aussi une sorte de juste milieu, travaillant aussi sur un certain côté « canal historique ». Après tout, ceux qui regrettaient la création « immaculée » de Wonder Woman créée à partir de rien peuvent retrouver cet élément, désormais associé à l’apparition du « reflet » de la guerrière. En un sens, Meredith Finch rééchantillonne ce qui a précédé et ramène, sous le tapis, certains concepts qui remontent pratiquement aux débuts du personnage.

David Finch n’est pas connu pour être un dessinateur « mensuel » et l’on peut voir qu’il est « à la peine » dans le troisième numéro de son run. contrairement à la couverture, dans la plupart des pages intérieures, on ne retrouve pas ses textures chargées habituelles. Le style des encreurs l’emporte parfois sur le sien et il en résulte une ambiance graphique moins maîtrisée. On regrettera aussi le fait que les époux Finch nous resservent un peu le même cliffhanger deux fois de suite, sans véritablement lui donner de valeur ajoutée cette fois. Mais le scénario travaille véritablement l’héroïne et même si la Justice League est dans le coin, on joue vraiment le jeu d’un choix de vie, de questions posées sur la nature de Diana.

[Xavier Fournier]