Avant-Première VO : Review The Hulk #11

19 avril 2009 Non Par Comic Box

Avant-Première VO : Review The Hulk #11[FRENCH] Dans un coin du ring, les Defenders. De l’autre côté, leurs reflets maléfiques, les Offenders. Voici venu le moment de l’affrontement et même de certaines complications pour « épicer les choses ». La série The Hulk continue de brasser des personnages – y compris certaines incarnations passées – qui prennent une vie nouvelle sous le crayon de McGuinness. On ne peut cependant pas dire que le scénario s’émancipe des défauts reprochés depuis le début du titre…

The Hulk #11 [Marvel] Scénario de Jeph Loeb
Dessins de Ed McGuinness
Sortie américaine le mercredi 22 avril 2009

The Hulk #11C’est l’épisode du clash entre les Defenders et les Offenders et si Ed McGuinness utilise un peu trop les splash pages à mon goût, c’est bien le scénario qui fait défaut à mon avis. McGuinness a sans doute fait ce qu’il pouvait avec ce qu’il avait mais quand on fait les comptes, la moitié de la pagination est occupée par des pleines pages ou des doubles! Autant dire que la narration globale aurait pu tenir dans une moitié d’épisode. A ce stade-là, on se prend à regretter la formule utilisée dans un arc précédent qui divisait le numéro entre deux histoires (l’une par Cho, l’autre par Adams). Peut-être vaudrait-il mieux conserver ce format de deux demi-épisodes… Cela dit en un sens, là où la créative team a raison, c’est qu’elle utilise quelques personnages « géants » qui viennent se greffer à l’histoire et qui inspire le « respect » quand ils arrivent dans une pleine page. Une ou deux fois dans l’épisode, ça fonctionne. Ensuite, trop c’est trop… ou justement pas assez, si vous voyez ce que je veux dire.

Le scénario, donc, ne « remplit pas » la série. Que deux « anciens » de l’univers s’opposent à travers une sorte de jeu et qu’ils puisent les participants à travers l’espace-temps, pas de problème. Le concept s’appuie après tout sur un certain nombre d’épisodes classiques qui nous ont aussi bien donné le Squadron Sinister que les Invaders. La base de cet arc n’est donc pas aussi « iconoclaste » que certains anti-Loeb voudraient le dire. Certes Loeb a beaucoup recours aux guest-stars mais on peut se replonger dans les Avengers de Roy Thomas à l’époque où lui aussi utilisait le Grandmaster et on verra que Thomas lui-même utilisait la même recette. Non, ce n’est pas ce côté défilé de personnages qui me gêne, je serais même plutôt « pour » après des années où la série Hulk (hormis World War Hulk) a été dans son coin et relativement peu intégrée dans l’univers Marvel. Par contre ce qui « pêche » ce sont des dialogues un peu trop formatés et même en un sens trop datés. Quand l’un des Hulk s’émerveille que leur « sponsor » leur ait donné la capacité de respirer et de parler dans l’eau, on sent le rattrapage hâtif, histoire de justifier l’existence d’un dialogue (finalement peu utile) sous des tonnes d’eau. Il y a certains épisodes de Hulk que j’ai bien aimé mais avec des numéros comme celui-ci, Jeph Loeb donne le bâton pour se faire battre. D’un autre côté l’irruption de personnages venant compliquer les choses pourrait relancer les choses mais quand je vois qu’il ne reste plus qu’un épisode pour conclure l’arc, j’ai bien peur que l’affaire soit expédiée à nouveau avec une dizaine de splash (et ce ne serait pas plus mal si Loeb se décidait à nous lâcher quelque chose de plus solide concernant l’identité du Red Hulk)… En définitive on conclura donc sur un « bien dessiné mais peut mieux faire en termes d’histoire ».

[Xavier Fournier]