Avant-Première VO: Review The Darkness #88

5 janvier 2011 Non Par Comic Box

[FRENCH] Darkness #88 marque la fin de la storyline du Sovereign, adversaire qui a marqué toute la phase actuelle de la série. Dans quelles conditions finiront Darkness et son ennemi juré ? Jackie comptera-t’il beaucoup d’alliés à la fin de l’histoire où l’auront-ils tous trahit ? Un épisode qui privilégie un combat aux proportions gargantuesques et pas franchement intimiste…

The Darkness #88 [Top Cow] Scénario de Phil Hester
Dessins de Romano Molenaar
Sortie aux USA le mercredi 5 Janvier 2011

Il avait embrouillé le sieur Estacado en lui faisant croire que son âme était en son pouvoir, en Enfer. Puis, quand le mensonge a été établi, il est devenu la cible principale de la vengeance de Darkness. Le Sovereign s’est installé dans l’univers du personnage comme un pouvoir qu’on peut réellement combattre (puisqu’au contraire des Angelus ou Witchblade il ne s’agit pas d’une puissance qui change de « porteur ») si on se donne la peine de détruire les statues du Sovereign, qui sont comme autant de corps de rechange pour lui. Cette guerre avait même nécessité que Darkness s’entoure d’un gang bien réel pour l’aider dans sa lutte, donnant à la série une supporting cast bienvenue. Mais après avoir promené Jackie et ses alliés à travers le globe, Phil Hester tire le rideau sur cette époque de la série en négociant le sort du Sovereign dans un combat épique et forcément final.

Pour résumer ma pensée, « on sait ce qu’on perd mais on ne sait pas ce qu’on gagne ». C’est la fin d’une intrigue qui aura mené la série et on ne sait pas trop ce qui la remplacera. C’était sans doute nécessaire et, en un sens, Phil Hester gère la série un peu comme un Peter David pouvait le faire sur Incredible Hulk. A savoir que le scénariste ne s’interdit pas de régulièrement tout réinventer dans la série. Mais je trouve quand même un peu dommage que la fin du clash avec le Sovereign se résume à quelque chose d’aussi physique, là où le personnage avait été beaucoup plus manipulateur, plus « verbal », dans sa manière de contrer Jackie. Quelques phrases pour insinuer le doute (ou peut-être une référence au mystérieux autre porteur du pouvoir de Darkness, vu il y a quelques épisodes) auraient sans doute permis de muscler un peu l’ambiance. Encore que je me demande si ce n’est pas le choix d’un nouveau dessinateur pour conclure l’intrigue qui fait que la narration ne me semble pas aussi percutante qu’elle a pu l’être dans des épisodes passés. En définitive ce combat s’avère très premier degré et un peu de deçà de ce à quoi Hester nous a habitué sur ce titre et d’autres.

[Xavier Fournier]