Avant-Première VO: Review Stan Lee’s Traveler #1

23 novembre 2010 Non Par Comic Box

[FRENCH] Après Soldier Zero, le deuxième rejeton de Stan Lee chez Boom montre le bout de son nez. Stan Lee’s The Traveler #1 nous présente donc un inconnu, surnommé Kronus, qui remonte visiblement dans le temps pour empêcher une bande de criminels de semer le chaos dans l’Histoire. Le tout avec la patte de Mark Waid au scénario pour booster ce préambule…

Stan Lee’s The Traveler #1 [Boom] Scénario de Mark Waid
Dessins de Chad Hardin
Sortie aux USA le mercredi 24 novembre 2010

Le paradoxe temporel est une des ficelles les plus utilisées de la science-fiction, que ce soit dans les comics, les romans, les films, les téléfilms, les jeux vidéos. Un ou plusieurs méchants arrivent à l’époque présente, sèment un chaos apparent mais sont en fait en train de réécrire le temps et de changer le futur. Et un héros ne manque pas d’apparaître sur le ton de « viens avec moi si tu veux vivre ». Je ne sais pas trop comment Stan Lee a rédigé ses pitches (à supposer qu’ils aient été formalisés avant de les confier aux auteurs de Boom) mais le fait qu’un voyageur temporel s’agite pour sauver l’univers tel que nous le connaissons est un cliché assez creusé. Ici, la valeur ajoutée est que – si on se base sur ce premier numéro – Kronus est plus proche d’un mode super-héroïque et on sent effectivement des rapprochements de style avec Soldier Zero. Dans cette dernière série, un personnage entre en contact avec un voyageur de l’espace, ici c’est avec un voyageur temporel et on sent bien le même sentiment de découverte. Encore que dans le cas de The Traveler, pour les raisons évoquées plus tôt, on a besoin de quelque chose de plus pour caractériser le personnage et le titre. Heureusement qu’un autre atout de la série rôde.

Si le dessin de Chad Hardin n’est pas désagréable, son traitement fait un peu old school (ce qui n’est sans doute pas illogique quand on s’adresse à un lectorat venu chercher du Stan Lee). Non, le véritable atout de la série, ne nous voilons pas la face, c’est bien Mark Waid dont on sent la présence croître au fur et à mesure qu’on avance dans l’épisode. On sent un peu la même typologie de dialogue que dans ses autres séries Boom mais surtout à mesure qu’on approche de la dernière page Waid fait sien le Traveler. Si bien qu’après un démarrage conventionnel, le cliffhanger nous laisse sur une impression de surprise. Sans rien réinventer, The Traveler pique donc notre intérêt aussi bien qu’un épisode d’Incorruptible ou Irredeemable…

[Xavier Fournier]