Avant-Première VO: Review New Mutants #9

5 janvier 2010 Non Par Comic Box

[FRENCH] Ayant subit les effets collatéraux de X Necrosha, les New Mutants cherchent à se recomposer. Mais il n’est pas forcément évident de faire à nouveau confiance à certains co-équipiers qui semblent soudainement comme des étrangers. A commencer par Magik (Illyana). Un nécessaire épisode de remise à niveau pour l’équipe…

New Mutants #9 [Marvel] Scénario de Zeb Wells
Dessin de Paul Davidson
Parution aux USA le mercredi 6 janvier 2010

Difficile de lire la scène d’introduction sans repenser à un projet à la base assez éloigné des New Mutants et de Marvel en général puisque le passage a plutôt des relents du défunt « Inferno; Hellbound » de Top Cow (la série où des G.I. tentaient de passer de l’autre côté de la porte de l’Enfer). Passé cet air de ressemblance, c’est surtout le dessin de Paul Davidson qui s’impose dans les premières pages, qui arrive à satisfaire la chèvre et le choux, à servir le fonctionnement d’un comic-book « mainstream » tout en faisant preuve de certains caractéristiques qu’on trouve d’habitude plutôt dans les titres indés. Mais le morceau de résistance de ce numéro tient plutôt dans un certain nombre de confrontations. D’une part il y Illyana qui a des explications à fournir depuis le redémarrage de la série (et ses allusions à un retour du futur), de l’autre il y a un certain revenant disparu depuis des lustres qui a un air pour le moins étrange…

Je ne suis pas toujours très friand du style de Zeb Wells mais cette fois il semble avoir « mangé du Peter David » (chose à lire dans le sens d’un compliment): Sa confrontation Emma Frost/Magik a des intonations que pourraient avoir certaines discussions de Layla Miller. Globalement les dialogues de New Mutants #9 sont d’ailleurs assez inspirés et nous réservent certains face-à-face croustillants (Warlock/Danger par exemple). In fine, à travers cet épisode, l’équipe constate de plein fouet une impression qui flotte sur la série depuis le #1. A savoir : Peut-on être et avoir été ? Peut-on garder la même camaraderie avec des personnes qui finalement sont devenues autres avec le temps ? Zeb Wells arrive à se nourrir de l’effet « réunion » des New Mutants pour tresser une trame qui ne se complait pas dans la nostalgie mais se nourrit au contraire des gouffres qui séparent désormais certains des personnages. Pour faire court : si le casting fait « années 80 », le contexte, lui s’emploie à être différent et la chose est plutôt bien vue…

[Xavier Fournier]