Avant-Première VO: Review Darkness #92

24 juillet 2011 Non Par Comic Box

[FRENCH] Ca ne va pas très fort pour le sieur Estacado. Le pouvoir du Darkness a été retourné contre lui. Ou disons plutôt qu’il n’est plus le propriétaire « exclusif » de cette puissance. D’autres que lui sont capables des mêmes prouesses que lui et bien décidés à le rayer de la carte. Jackie a perdu son avantage principal. Il ne lui reste plus guère qu’un ami et un peu d’expérience de plus que ses concurrents…

Darkness #92 [Image Comics] Scénario de Phil Hester
Dessins de Sheldon Mitchell
Sortie aux USA le mercredi 20 juillet

Depuis qu’il a relancé la série, Phil Hester s’efforce de ne pas ménager Jackie Estacado. Le détenteur habituel du Darkness aura ainsi plusieurs fois perdu la direction de cette puissance, selon qu’elle se rebelle ou que quelqu’un d’autre l’utilise contre lui. C’est à nouveau ce qui se passe cette fois mais à une autre échelle. Le Darkness est devenu comme un virus ou encore comme une drogue vendue sous le manteau. Du coup d’autres Darkness apparaissent, aussi peu recommandables que Jackie, sinon plus, bien décidés à le faire disparaître. L’idée que Jackie perde ainsi un peu de son avantage permet de dynamiser la série (marre de ces scènes où un énième gang lui cherche des noises sans réaliser l’inégalité du combat). Cette fois encore les gangsters rencontrés sont des petites frappes mais le fait d’avoir un autre Darkness de leur côté redistribue un peu les cartes…

… Même s’il faut bien admettre que Phil Hester la joue un peu « Deus Ex Machina » en insistant sur le fait que les nouveaux venus sont des débutants. A puissance égale, Jackie reste plus expérimenté alors qu’on pourrait espérer que certains de ses adversaires arrivent avec des idées nouvelles et d’autres façons d’appliquer ces pouvoirs. Ici ce n’est pas le cas et s’il faut choisir, on garde quand même l’envie de parier sur Jackie. Encore que. Dans une seconde partie de l’épisode le scénariste nous emmène dans quelque chose de tout à fait différent, avec un combat dans un milieu fermé et face à un autre Darkness suicidaire. Du coup Estacado est moins à l’aise et même un peu « promené » jusqu’à la dernière case. La série garde son côté gore et aussi peu politiquement correct (en tout cas pour du super-héros): On imagine mal Peter Parker se retrouver dans ce genre de situations. Hester arrive à jouer sur deux tableaux, à rapprocher la série d’une ambiance connue (la présence de Butcher ainsi que certains éléments graphiques nous ramènent vers les premières années du titres) tout en chassant sur des terrains nouveaux…

[Xavier Fournier]