Avant-Première VO : Review Blackest Night JSA #1

24 décembre 2009 Non Par Comic Box

[FRENCH] Avec une partie des fondateurs du groupe décédés de longue date et un membre plus jeune devenu Black Lantern dans les épisodes récents de Blackest Night, il était évident que la Justice Society était en droit d’avoir sa mini-série dérivée du crossover du moment. Ce premier numéro n’est pas fondamentalement mauvais mais reste assez convenu pour le moment…

Blackest Night JSA #1 [DC Comics] Scénario de James Robinson
Dessin d’Eddy Barrows
Sortie aux USA le mercredi 23 décembre 2009

Question : que doit faire un personnage qui peut ressusciter les morts ou manipuler la réalité à chaque fois qu’il attaque la Justice Society ? Facile : Il doit ramener à la vie de vieux membres comme Mister Terrific ou Sandman et les lâcher contre leurs héritiers modernes. Le bon : c’est une occasion pour les « vieux de la vieille » de montrer à la nouvelle garde qu’ils n’étaient pas que de simples bouffons costumés. Le moins bon : à force (cela doit être la troisième ou la quatrième fois depuis Zero Hour) ce genre de réunion fait un peu rengaine. On ne peut pas faire le reproche à James Robinson de ne pas connaître la JSA (c’est lui qui l’a relancé à la fin des années 90 avec le succès que l’on sait) mais « l’affiche » reste très convenue d’avance. Plutôt que les « usual suspects » de la JSA, on aurait aimé voir quelques précurseurs des nouvelles recrues (par exemple le Mister America originel contre son homologue moderne). Et s’il est bien question d’une confrontation entre deux Doctor Fate, elle a lieu hors champs. Et puis allez, même s’il n’est pas stricto-senso membre de la JSA, j’aurais bien aimé voir le Guardian du Golden Age revenir se mesurer à son clone, actuellement utilisé par le même Robinson dans les titres liés à Superman. Se pose aussi la question de ces personnages qui bizarrement ne semblent poursuivis par aucun défunt (La nouvelle Judomaster est bien attaquée par Damage mais comment se fait-il qu’elle n’ait aucune personne morte dans son entourage ? ).

On a l’impression que le folklore de la JSA n’est que survolé, qui plus est sur sa façade habituelle. Peut-être parce que James Robinson semble plutôt intéressé par la notion de filiation (Liberty Belle 2/Johnny Quick par exemple) que par des cas de figure où le remplaçant a peu de lien avec son modèle. Au passage, je me demande d’ailleurs comment tout ça s’articule chronologiquement puisqu’aux dernières nouvelles Flash Rebirth se passait avant Blackest Night. Seulement dans Rebirth Liberty Belle 2 redevenait Jessie Quick, avec un nouveau costume. Ici, la voici en Liberty Belle comme si rien ne s’était passé. Ces critiques ne doivent pas pour autant laisser penser que le résultat global est mauvais ou fade mais il correspond sans doute un peu trop au service minimum en terme de « retour des morts de la JSA ». Il manque quelque chose pour épicer un peu le tout (mais ce sera peut-être le cas dans les épisodes suivants ?). C’est bien, pas désagréable, mais il manque (pour l’instant) quelque chose pour que la série paraisse moins superflue.

[Xavier Fournier]