Avant-Première VO: Review Amazing Spider-Man #620

12 février 2010 Non Par Comic Box

[FRENCH] Jusqu’ici « The Gauntlet », sorte de mega-arc enchaînant des retours de criminels classiques revus au goût du jour, a été très inégal. Et même pas vraiment séduisant. Mais pour le coup le trio d’épisodes qui s’achève, consacré à Mysterio, réinstalle le personnage dans un mode d’opération cool et imprévisible. Chouette !

Amazing Spider-Man #620 [Marvel] Scénario de Dan Slott
Dessin de Marcos Martin & Javier Pulido
Sortie aux USA le mercredi 10 février 2010

Depuis que Mysterio a trouvé la mort dans les Daredevil de Kevin Smith et Joe Quesada, Marvel s’est évertué à recréer un Mysterio fonctionnel sans totalement y arriver. Quand à Dan Slott, son tableau de chasse ces derniers mois s’est considérablement dégradé avec des choses comme Mighty Avengers qui ne reposent que sur le casting mais font gesticuler les personnages sans grand objectif. Pourtant, surprise, ajoutez le Mysterio à la dérive et un Slott moins percutant qu’il y a quelques temps et vous obtenez un personnage manipulateur (je parle de Mysterio, pas de Slott), qui se nourrit de toutes les interrogations qui tournent autour de lui pour devenir un vrai « trickster ». Mysterio manipule la Maggia, manipule Mister Negative et même Spider-Man en un certain sens. Slott trouve le ton parfait pour qu’à un moment on se moque complètement de savoir si c’est Quentin Beck qui fait semblant d’être mort ou si c’est quelqu’un qui se fait passer pour lui. Ca fonctionne parfaitement et ca m’évoque un peu la même élégance avec laquelle Garth Ennis avait balayé en une case le Punisher version « tueur des enfers ».

Un ressort certain, dans l’affaire, c’est Marcos Martin et Javier Pulido qui dessinent l’ensemble en donnant un effet situé quelque part entre du Tim Sale et du Bruce Timm. On trouve le côté à la fois sérieux, iconique mais en même temps délirant des cartoons designés par ce dernier. Bref d’un seul coup revoici Mysterio capable d’être déterminé, d’avoir des plans définis, une ambition et une forme de férocité (On est à des années lumières de ce qui a été fait pour Electro par exemple). Mysterio est redevenu cool, chose qu’il n’avait plus été depuis des lustres. Merci M’sieur Slott pour cette bonne surprise !

[Xavier Fournier]