Avant-Première VO: Review 28 Days Later #16

2 novembre 2010 Non Par Comic Box

[FRENCH] Le petit détachement de héros est enfin arrivé à Londres mais n’a guère l’occasion de s’en réjouir. Comme on l’a vu depuis le début de la série, si les pseudo-zombies posent problème, ceux qui sont restés totalement vivants ne sont pas des anges non plus. Et quand en plus vous croisez des gens paranoïaques et que vous essayez de les convaincre de l’importance d’un journaliste dans un monde post-apocalyptique…

28 Days Later #16 [Boom!] Scénario de Michael Alan Nelson
Dessins de Alejandro Aragon
Sortie aux USA le mercredi 3 novembre 2010

Le scénariste Michael Alan Nelson est toujours aussi à l’aise à l’écriture de 28 Days Later. Plus, peut-être, au fur et à mesure que le temps passe. Si les héros sont à nouveaux captifs, le voici qui trouve encore de nouveaux ressorts à travers la simple mention du job de journaliste. Alors que les anglais sont convaincus que le reste du monde a été zombifié, apparaître en se présentant comme étant un journaliste américain n’est pas franchement la meilleure manière d’être pris au sérieux. Heureusement que Selena est là pour veiller sur ses amis. Enfin… est-elle vraiment là pour veiller sur ses amis ? Sur le plan scénaristique l’histoire se consomme jusqu’à la dernière case, définissant un nouveau cercle de noirceur dans les relations entre les personnages, même si tous n’en sont pas forcément conscients.

Niveau histoire c’est donc un sans faute. Au niveau du dessin, malheureusement, il faut bien dire qu’on recule au moins de deux pas. Pendant des mois l’artiste Declan Shalvey (désormais parti du côté de Marvel) s’était fait à la série. Ou peut-être que nous-autres, lecteurs, nous étions faits à son style. Mais, bref, il y avait un cadre, une certaine cohérence visuelle et le graphisme nous donnait l’impression de progresser. Je ne dis pas qu’Alejandro Aragon n’est pas capable de progresser à son tour avec le temps mais il y a, comme souvent sur les titres Boom!, un gros problème à l’encrage, avec des lignes pratiquement tracées au feutre par endroit, sans effet de délié, qui rendent tout uniforme et atténue le relief. Le scénario de Michael Alan Nelson est fort. Mais on sent Alejandro Aragon encore trop neuf pour véhiculer l’intensité nécessaire. Peut-être avec le temps, allez savoir… Mais pour l’instant le visuel n’est pas à la hauteur.

[Xavier Fournier]