Avant-Première VO: All-Winners Squad: Band of Heroes #1

1 juillet 2011 Non Par Comic Box

[FRENCH] Pourquoi de nombreux super-héros Marvel du Golden Age n’ont pas laissé de trace à l’ère moderne. Paul Jenkins donne, dans All-Winners Squad: Band of Heroes, la réponse la plus logique: c’était la guerre et tout le monde n’a pas survécu. Et dans la foulée, sur fond de flash-back, Jenkins ramène une meute entière de héros disparus depuis des lustres dans une version super-héros de « Band of Brothers »…

All-Winners Squad: Band of Heroes #1 [Marvel Comics] Scénario de Paul Jenkins
Dessins de Carmine Di Giandomenico
Sortie aux USA le 29 juin 2011

Même après les Invaders ou the Twelve, il reste encore des dizaines de héros des années quarante que Marvel n’a jamais ramené. C’est dans ces oubliés de l’Histoire que Paul Jenkins fait son marché, en suivant une règle déjà appliquée par Roger Stern sur ses épisodes des Young Allies. A savoir que ce que Timely Comics a pu publier en son temps, c’était du comic-book de propagande qui singeait des aventures plus crédibles des personnages. A partir de là, Jenkins dresse le portrait d’un escadron de héros projetés dans la guerre. Et attention parce que les références sont parfois ultra-obscures (non pas qu’on ait forcément besoin de les connaître pour saisir le sens du récit). Les Victory Boys ou Doctor Gade The Invisible Man sont aux rendez-vous et ceux qui auront apprécié des choses comme l’irruption de John Steele dans The Marvels Project vont en avoir pour leur argent avec cette réinjection massive de « héros oubliés ». Et là je ne peux que vous conseiller de réviser certains « Oldies But Goodies » pour savoir qui sont des protagonistes comme le Young Avenger

Bon après, il est clair dès le début que tout le monde n’y survivra pas mais plutôt que jouer les vierges effarouchées sur l’air de « faut-il ramener ces personnages pour les tuer si vite », c’est quand même bien que d’une part l’existence de ces héros soit reconnue et que d’autre part on se souvienne que la guerre ce n’est pas une promenade de santé. On trouvera aussi des rapprochements avec certains projets précédents de Jenkins et en particulier Sentry puisque là aussi il est question d’un mystérieux comic-book escamoté (une sorte de « Marvel #14 » des années 40) et d’un héros qui n’aurait pas laissé de traces. Mais attention, je n’ai pas l’impression que ce soit seulement un Sentry du Golden Age. Tout ça m’a l’air plutôt de tenir d’une histoire de conspiration. A ce stade on ne sait pas où tout ça va mais je trouve déjà dans ce premier numéro beaucoup de choses que j’attendais dans The Marvels Project. Bien sûr si vous faîtes une allergie au Golden Age, passez d’urgence votre chemin. Mais dans le cas contraire ça commence plutôt bien et, on l’espère, permettra d’éclaircir le destin mystérieux de quelques personnages énigmatiques de Marvel…

[Xavier Fournier]