Avant-goût VO: Review Punisher War Journal #11

12 septembre 2007 Non Par Comic Box

punisherwarjournal11.jpg[FRENCH] Même s’il ne profite pas cette fois-ci des peintures d’Ariel Olivetti, Matt Fraction continue sur sa lancée : Un Punisher qui assume ses racines dans l’univers Marvel et qui rebondit sur les événements récents (souvent de manière inattendue). Pendant que dans l’ombre un de ses adversaires fétiches refait parler de lui, Frank Castle a une discussion (et quelle discussion !) avec un certain Winter Soldier.

Punisher War Journal #11
[Marvel Comics] Scénario de Matt Fraction
Dessins de Leandro Fernandez
Sortie américaine prévue: 12 septembre 2007

Punisher War Journal sort de ce qui fut son arc le plus long jusqu’ici. Et le dessinateur Ariel Olivetti marque la pause. Du coup Matt Fraction en profite pour écrire un épisode qui amorce le virage et renouvelle les intrigues, tout en nous montrant que nous n’avons pas fini de voir certains personnages mineurs. A commencer par le jeune bénévole qu’on avait vu tenir tête à Bushwacker il y a quelques temps. On pouvait le penser oublié, destiné à un simple usage jetable mais il semble qu’il a un avenir dans la série, sous la houlette d’une psy chargée de le remettre… dans un autre chemin. G.W. Bridge, après en avoir vu de toutes les couleurs sur le plan philosophique (d’abord capable de tous les compromis douteux pour coincer Castle puis changeant d’avis) se fait une sorte de séance de débriefing en présence d’un supérieur illustre : le nouveau directeur du SHIELD lui-même, Iron Man.

Bon mais le Punisher lui-même ? Que devient-il ? Et bien il a pris rendez-vous avec le Winter Soldier (qui de toute façon semblait le chercher de son côté). Et quand on se souvient des relations assez rock’n’roll du Punisher et de Captain America (entre autres pendant Civil War), on sait d’avance que le débat entre Frank Castle et l’ex-disciple de Cap est plutôt du genre bourru. Enfin c’est ce que l’on pense mais ces deux là préfèrent s’asseoir sur les marches d’un escalier pour (réellement) discuter. Ensuite, Fraction joue sur deux ou trois revirements d’humeur pour surprendre le lecteur qui, passé un moment, ne sait plus trop où l’amène la conversation. Vont-ils en rester aux mots, devenir amis, s’engueuler comme des chiffonniers ou même en venir aux mains ? Ce serait vous gâcher l’affaire. Mais le Winter Soldier est un personnage que Fraction maîtrise bien, le traitant de façon aussi complexe que le Punisher. Du coup le tête-à-tête ne manque pas d’intérêt.

La rencontre Punisher/Bucky est l’élément le plus spectaculaire du numéro mais ce n’est pas ce qui va jouer le plus directement sur l’avenir de Castle. Dans les dernières pages on se rend compte qu’un de ses ennemis précédents ne l’a pas oublié et lui prépare un sale coup. Fraction semble se dégager de la période post-Civil War sans se séparer de l’aspect Marvel Universe qui justifie l’existence de la série (sachant qu’ainsi les allergiques aux super-héros ont la série mensuelle Punisher Max et que du coup tout le monde est content). On peut tout au plus se demander pourquoi le Winter Soldier se manifeste seulement maintenant alors qu’il aurait été logique qu’il se lance, comme Castle, aux basques des ennemis de l’arc précédent. Mais admettons que Bucky était retenu ailleurs par les événements vus dans « Fallen ». On n’aurait pas craint de voir le Winter Soldier dessiné par Olivetti mais l’histoire reste plaisante..

[Xavier Fournier]