Review : Miles Morales : Spider-Man

Review : Miles Morales : Spider-Man

15 novembre 2020 Non Par Pierre Bisson

Deux ans après le succès de Marvel’s Spider-Man, Sony lance une suite mettant en scène Miles Morales dans le rôle du héros. Retour à News York pour se balancer dans les airs et apprendre à maîtriser ses nouveaux pouvoirs. À noter que le test a eu lieu sur PS4 et non PS5.

Même si le lancement de la PS5 n’a pas besoin de ça pour cartonner, Sony a choisi d’inclure Spider-Man : Miles Morales dans les jeux disponibles dès le premier jour. Le premier opus ayant explosé les ventes sur PS4, il était donc normal que le jeu sorte aussi sur cette dernière. Marvel’s Spider-Man avait reçu trois extensions sous forme de DLC dans les mois qui suivirent sa sortie. Ces missions supplémentaires, bien qu’excellentes, laissaient le jour sur sa fin. Surtout quand les scénaristes montraient le jeune Miles Morales révéler à Peter Parker qu’ils avaient également des pouvoirs d’araignée. On reprend donc l’histoire quelques semaines plus tard. Peter apprend le « métier » à Miles. Et pour cause, Parker doit partir faire un reportage en Europe, avec Mary Jane pour le Daily Bugle. Le jeune Morales se retrouve donc catapulté « unique » Spider-Man de la ville. Une lourde responsabilité.

TOUT À APPRENDRE

On contrôle donc un héros débutant. L’avantage, pour un novice, un tutoriel permet de se maître dans le bain et d’apprendre les mouvements basiques. Pour les joueurs aguerris au rôle de Spider-Man, c’est une petite piqûre (d’araignée) de rappel. Les développeurs profitent aussi d’un nouveau personnage sous le masque pour créer des mouvements inédits. Miles a également ses pouvoirs propres, comme dans les comics : une décharge électrique (le « Venom blast » en VO) et l’invisibilité. Des innovations qui permettent de relancer un peu la machine. Car, on ne va pas se mentir, on a vite l’impression de retrouver le premier jeu. Mais après tout, il était tellement bien qu’on ne va pas bouder son plaisir !

UNE NOUVELLE GÉNÉRATION

Miles a été popularisé grâce au film d’animation Spider-Man: New Generation. Les créateurs d’Insomniac n’en ont pour autant pas oublié ses racines comics. Ainsi, de multiples références à la série de Brian M. Bendis et Sara Pichelli, comme par exemple, le costume « prototype » offert par Peter à Miles, hommage à Ultimate Fallout #4 qui marque l’introduction du seconde Spider-Man dans l’univers Ultimate. L’histoire du personnage a été pas mal chamboulé dans les BD et il a vu une partie de ses origines réécrites. Le jeu vidéo a pris certaines liberté avec tout ça. Ainsi, dans le premier opus, on contrôlait Miles le temps d’un niveau (encore sans pouvoir). On assisté impuissant au décès de son père. Cet élément est primordial dans ce second jeu. Dans les comics, c’est la mère de Miles qui disparaît après quelques numéros. Le choix du père disparu est là pour faire parallèle avec la mort d’Oncle Ben, figure paternelle de Peter Parker. Tout l’entourage de Miles est présent : sa mère, son meilleur ami Ganke, son oncle Aaron (à vous de découvrir s’il devient ou non le Rôdeur dans cette réalité).

« IL Y A UNE APP POUR ÇA »

Niveaux graphismes, c’est toujours aussi époustouflant. Dans une période où on est confiné, ça fait du bien de se projeter (au sens propre et au sens littéral) dans la « Grosse Pomme ». La carte est tout aussi grande et dense que dans Spider-Man. Les missions rappellent celles du précédent jeu, tout en utilisant au mieux les pouvoirs de Miles. Le scénario un peu moins fourni laisse un peu sur sa fin. On aurait aimé voir plus de vilains iconiques de Marvel (et Miles n’en manque pas). Avec tout ce qu’il y a à faire, on passera du temps à parcourir la ville. Spidey se crée une « application » pour pouvoir répondre (et choisir) les missions à effectuer. Sachant que cette quête permet d’obtenir des points de compétences (pour améliorer ses techniques) et des bonus en pagaille, notamment une galerie de costumes impressionnante, on aura du mal à s’arrêter avant d’avoir tout débloqué. Notre coup de coeur va au costume inspiré de New Generation. Très proche du costume noir et rouge du jeu (et du comic book), il s’accompagne d’un changement d’animation pour le personnage. Il se virevolte comme dans le long-métrage d’animation.

Plus qu’un simple add-on, Spider-Man : Miles Morales peut être considéré comme un jeu à part entière. Avec une durée de vie d’environ 15 heures, on n’est pas loin de son « grand frère » Marvel’s Spider-Man. Sans nulle doute qu’on aura le droit à une autre sequel, avec pourquoi pas les deux héros en alternance.

Spider-Man : Miles Morales – Sony Interactive Entertainment – Disponible sur PS4 / Sortie sur PS5 : 19 novembre 2020

[Pierre Bisson]