Avant-Première VO: Review Uncanny Avengers #26

Avant-Première VO: Review Uncanny Avengers #26

3 septembre 2017 Non Par Xavier Fournier

Secret Empire est terminé… mais est-ce que tous les morceaux sont bien recollés chez les Avengers. Alors que Scarlet Witch veut reprendre sa place, nous ramenant vers une dynamique qui évoque les débuts de l’ère Rick Remender sur cette série. C’est que Rogue, qui n’est plus « possédée » par Wonder Man, mène à nouveau la vie dure à Wanda

Uncanny Avengers #26Uncanny Avengers #26 [Marvel Comics]
Scénario de Jim Zub
Dessins de Sean Izaakse
Parution aux USA le mercredi 31 Août 2017

Avengers #26 est l’un des premiers numéros à ouvrir l’ère post-Secret Empire, alors que les choses restent littéralement à reconstruire. Les Avengers (en tout cas l’Unity Squad) ne sont plus vraiment surs d’être des Avengers, après avoir agi contre Steve Rogers. Mais voilà qu’arrive Scarlet Witch, dans une démarche assez raccord avec ce qui s’est passé à la fin de sa récente série écrite par James Robinson : redevenir membre du groupe. L’ennui pour elle, c’est qu’entretemps elle est une nouvelle fois passée du côté obscur et ses anciens camarades ont du mal à l’accepter. Ou à lui faire à nouveau confiance. La situation est à prendre de deux manières. Au premier degré, il y a le fait qu’on demande à Wanda d’être sans reproche alors que certains des Avengers ont un casier au moins aussi chargé qu’elle. Et s’ils commencent à faire la gueule à Wanda, on serait bien curieux de voir leur réaction lors de leur prochaine rencontre avec Steve Rogers, Thor Odinson, Vision ou d’autres. Tout cela évoque beaucoup (mais c’est peut-être involontaire ?) ce que disait Pym dans Secret Empire, à savoir qu’il y a clairement des gens qui sont pardonnés plus que d’autres. Au premier degré, donc, on peut trouver la situation compréhensible ou pas. Mais en termes de structure, Jim Zub prend une position assez intelligente puisqu’il retrouve ce qui a été le fil rouge des Uncanny Avengers depuis leur lancement par Remender : la notion du pardon (accordé ou pas), avec des personnages (parmi lesquels déjà Wanda mais aussi Sunfire dans la première version, ou plus récemment Deadpool) à la recherche de rédemption plus que d’union.

« What I need now is a purpose and people I trust. »

Le retour de Wanda dans le titre réhausse immédiatement la dynamique du collectif. Par sa simple présence elle comble un vide et amène des réactions, que ce soit de son frère, Quicksilver, de Rogue (qui est remontée comme avant que les sentiments de Simon Williams lui fassent voir Wanda autrement) ou encore de Doctor Voodoo, un collègue magicien. Même si c’est plus subtil, même Wasp se remet en place, connaissant bien les brouilles inhérentes aux jumeaux Maximoff. Et ceux qui ne sont pas directement touchés par la présence de Wanda en sont quitte, eux, pour réagir à la réaction des autres. C’est comme si les dominos tombaient. Puis vient le moment, inévitable, où Zub nous sort une super-menace, rebondissant sur les évènements récents et s’étant trouvé un nouveau but dans sa vie… qui cadre pourtant avec l’indécision et le manque d’ambition qu’on lui connaissait jusqu’ici. Mais là où Zub rend justice à plusieurs personnages, ce qui instaure véritablement l’ambiance, l’atmosphère, ce sont les dessins de Sean Izaakse, très à son aise. Il y a par exemple tout un travail sur les ombres qui fait que, même si on retirait la couleur, on sait tout de suite qu’une ellipse est intervenue, que des heures se sont écoulées. Les expressions des personnages sont variées, complexes. Izaakse n’utilise pas une sorte de gabarit-type comme on le voit parfois. Sans forcément déplacer des montagnes ou changer la face du monde, Uncanny Avengers #26 semble démarrer une phase à la fois plus classique et plus vivante.

[Xavier Fournier]