Avant-Première VO: Review Jupiter’s Legacy 2 #4

Avant-Première VO: Review Jupiter’s Legacy 2 #4

17 octobre 2016 Non Par Xavier Fournier

Autre livraison du Millarworld cette semaine, Jupiter’s Legacy 2 #4 avance dans la saga lancée par Miller et Quitely, à plus forte raison car nous approchons déjà de la fin. Cet avant-dernièr numéro du volume voit une progression fulgurante de l’intrigue, avec les super-rebelles qui tentent le tout pour le tout. Mais est-ce assez pour sauver le monde ?

Avant-Première VO: Review Jupiter's Legacy 2 #4Jupiter’s Legacy 2 #4 [Image Comics]
Scénario de Mark Millar
Dessins de Frank Quitely
Parution aux USA le mercredi 12 octobre 2016

Mark Millar s’y entend pour retourner une histoire. Ici peut-être plus encore que dans Civil War ou les Ultimates puisque les personnages sont sacrifiables, ne sont pas enchainés à une autre série et que, du coup, tout peut basculer d’un instant à l’autre. Il ne s’en prive pas dans la livraison de cette semaine. Il faut dire que les héros ont eu la vie belle ces derniers numéros, se déplaçant à travers le monde sans que leurs adversaires puissent les tracer. Mais cette tranquillité arrive à son terme, les super-fascistes ont désormais les moyens de les retrouver et l’agenda de la révolution s’en trouve quelque peu bousculé. Et il n’y a pas que lui. Avec les « autoritaires » qui ont non seulement la loi mais aussi et surtout le nombre pour eux, la « facilité » change de camp. Cette « facilité », cependant, n’entache pas l’écriture de Millar, qui donne quelque chose de pêchu, comme un pain dans la figure, asséné à super-vitesse.

« Your bad mood’s contagious. »

Est-ce que l’on n’arriverait pas dans une phase « l’Empire Contre-Attaque » ? Le volume 1 de Jupiter’s Legacy, c’était un peu la redécouverte de l’espoir, la reconquête des valeurs de l’héroïsme. Et ici, d’autres rebelles s’attaquent à un autre empire. Comme le Yin et le Yang, la montée d’un moment de lumière cache un retour en force des ténèbres. C’est tangible ici, avec la narration de Frank Quitely qui, en quelques cases, installe des sourires, une complicité, avant que ces choses éclatent, comme balayées d’un revers de la main. Le combat est d’autant plus terrible que l’on sait ce que les personnages viennent de perdre, que le Mal arrive à frapper. Les moments de bravoure (le sauvetage du train) sont à la hauteur du gouffre qui, d’un coup, s’ouvre sous les pieds des héros. Après une progression intéressante mais assez logique, Millar et Quitely tirent le tapis sous les pieds de leurs personnages, rendant vraiment imprévisible ce qui se passera dans le prochain épisode. Vivement !

[Xavier Fournier]