Avant-Première VO: Review Wonder Woman/Conan #1

Avant-Première VO: Review Wonder Woman/Conan #1

20 septembre 2017 Non Par Xavier Fournier

Conan rencontre Wonder Woman. Ce tandem qui aurait semblé encore improbable il y a quelques mois permet à la scénariste Gail Simone et au dessinateur Aaron Lopresti de retrouver l’amazone mais dans un contexte clairement différent. D’ailleurs s’agit-il vraiment de Wonder Woman ou d’une amie d’enfance du Cimmérien ? Tout est possible.

Wonder Woman/Conan #1Wonder Woman/Conan #1 [DC Comics/Dark Horse]
Scénario de Gail Simone
Dessins de Aaron Lopresti
Parution aux USA le mercredi 20 septembre 2017

Si dans les années trente vous aviez tapé à la porte du romancier Robert E. Howard et du psychologue William Moulton-Marston pour leur prédire que deux de leurs créations finiraient par faire équipe… vous vous seriez fait jeter dehors. Entre l’écrivain des héros barbares et le partisan d’un certain féminisme, les choses ne semblent pas compatibles au demeurant. Si ce n’est… si ce n’est qu’au final Conan le Barbare et Wonder Woman sont des personnages qui se distinguent par leur force de caractère et qui ont plus de choses en commun qu’on pourrait le croire (et finalement le face à face peu évoquer un peu ce qui se passe quand Conan croise Red Sonja). La preuve avec ce premier épisode d’un crossover hors-normes. Gail Simone, qui a déjà gouté au monde du Cimmérien et à celui de l’amazone, décide de jouer la carte d’une fusion qui y va en douceur. On est d’abord et avant tout dans l’univers de Conan (et même d’un Conan tout jeune) qui croise cette mystérieuse petite fille puis, bien plus tard, semble la retrouver dans une arène. Sauf qu’elle ne se souvient pas de lui et se fait désormais appeler Wonder Woman. Ce qui fait que bien des choses sont possibles. Diana aurait-elle passé quelques années hors de Paradise Island ? Et quand bien même Conan n’est-il pas antérieur à la Grèce antique et à la création des Amazones ? Ou bien une vague affaire de voyage dans le temps serait à l’œuvre ? Allez savoir. A la différence de Conan, Gail Simone ne tranche pas et se garde les explications pour plus tard. Ce n’est pas désagréable car cela permet surtout de travailler l’alchimie entre les deux personnages avant de s’occuper du « comment ».

« She knows she had a mother, she knows she had sisters. »

Chez Dark Horse, les couleurs ne sont pas toujours à la hauteur. Ou plutôt elles sont souvent traitées à la louche, avec une main lourde. On pouvait donc se demander ce que donnerait l’union avec DC sur ce coup-là. Or, les couleurs claires de Wendy Broome sont un excellent complément du trait de Lopresti (encré par Matt Ryan). En plissant un peu les yeux on a aucun mal à repérer comment l’artiste a orienté ses volumes. Les couleurs arrivent ici comme un éclairage léger, sans forcer, sans trop en faire. Si l’incarnation de Conan fait plutôt penser au profil classique du personnage (cf. la version Marvel) on en sait peu sur l’angle décidé pour Wonder Woman. En tout cas le démarrage de cette rencontre est assez sympathique et semble respecter les caractères, les philosophies, de chacun.

[Xavier Fournier]