Avant-Première VO: Review Sinestro #3

Avant-Première VO: Review Sinestro #3

30 juin 2014 Non Par Comic Box

Avant-Première VO: Review Sinestro #3[FRENCH] Sinestro doit diriger les Yellow Lanterns d’une main de fer s’il veut qu’ils restent sous sa coupe. Mais avec les derniers survivants de sa race et sa propre fille, c’est une autre partie qui se joue. Il veut que ces gens-là le respectent. Et la peur et le respect sont deux choses bien différentes, comme il commence à le remarquer.

Sinestro #3Sinestro #3 [DC Comics] Scénario de Cullen Bunn
Dessin de Dale Eaglesham et Rags Morales
Parution aux USA le mercredi 25 juin 2014

Ce troisième épisode m’inspire deux grandes comparaisons, l’une centrée sur le héros de la série et l’autre sur ses nouveaux adversaires. Dans Sinestro en général et dans celui de Cullen Bunn en particulier, il a y quelque chose que je commence à peine à remarquer, qui me fait beaucoup penser au Dracula de Marv Wolfman. Comme lui, Sinestro veut se faire aimer alors que son talent et de se faire craindre. S’il montre un signe de faiblesse devant ses sbires, ils se retourneront contre lui. Mais s’il ne s’ouvre pas à ceux de sa race, ils ne lui feront jamais confiance. Il y a quelque chose dans cette dynamique qui est assez bien exécuté. Je suis curieux de voir ce que Bunn peut en faire sur le long terme et s’il peut pousser le jeu aussi longtemps que Wolfman sur Dracula. Les « Pale Bishops » me semblent par contre une idée malheureuse tant elle tend à rajouter un corps de lumière de plus, avec ceci de particulier qu’ils me font penser à deux niveaux différents aux Oris, des personnages de la série TV Stargate introduits dans les saisons plus tardives, quand les GI de l’espace avaient vaincu les aliens égyptiens. Non seulement il y une ressemble physique et comportementale entre les Oris et les Bishops, jusqu’au comportement intégriste, mais en plus il y a ce sentiment (comme ça l’était dans Stargate) de dire « on a dépassé les ennemis originaux et on ne sait plus rien dire alors on vous agite ces gars-là.

Mais le joyau de ce numéro c’est Dale Eaglesham, qui continue de se faire à la série autant que cette dernière se construit autour de son style. Il y a des petites astuces de narration (comme la démultiplication des silhouettes de Soranik et Sinestro alors qu’ils marchent). Qui plus est, il est rejoint vers la fin par Rags Morales et cela fonctionne superbement bien, en particulier dans le design (le marché des esclaves est de toute beauté dans son sens de l’ambiance). Eaglesham fait des jolies choses mais Morales donne aussi de la masse à tout cela. Essayez de visualiser le même scénario avec le tout venant des autres séries Green Lantern en ce moment et vous verrez qu’on descendrait d’un cran. Ce serait bien que les deux dessinateurs continuent d’alterner. C’est beau. c’est élégant. Et si le graphisme continue sur cette lancée, ce titre risque bien d’accéder encore à un niveau supérieur.

[Xavier Fournier]