Avant-Première VO : Review Rest #1

22 octobre 2008 Non Par Comic Box

[FRENCH] Milo Ventimiglia (l’un des acteurs principaux de Heroes) créé également des comics, selon la formule désormais traditionnelle où une star de la télévision a l’idée de départ et laisse l’équipe créative la mettre en forme. Et au cas où vous n’auriez pas pensé à Heroes en découvrant cette série, Devil’s Due a demandé à Tim Sale d’en illustrer la couverture. Sans parler du fait que le héros n’est pas sans ressembler à Ventimiglia. L’histoire est pourtant assez différente. Mais pas inintéressante du tout…

Rest #1 [Devil’s Due] Scénario de MARK POWERS
Dessins de SHAWN McMANUS & LIZZY JOHN
Sortie prévue aux USA: Mercredi 22 octobre 2008

Après un numéro zéro que nous avions déjà chroniqué ici il y a quelques mois Rest entre dans le vif du sujet en nous présentant le héros sous un autre angle. Rest #0 montrait un certain Teddy espionnant John, un vieil ami à lui qu’il avait perdu de vue et à qui il souhaitait faire un don merveilleux. Vu le titre (Rest = « Repos ») et l’abondance de médicaments dans l’iconographie de la série, on se doutait que ça avait un rapport avec le fait de dormir. Sans plus. Dans ce premier véritable numéro, on découvre le quotidien de John. Métro, boulot, dodo… Et c’est sur ce dernier tiers que Teddy lui propose un deal. Lui, sa réussite il la doit à un médicament expérimental qui lui permet de ne plus dormir depuis… des mois. Et Teddy de lui démontrer par A + B qu’on perd un tiers de notre vie à dormir alors que si on l’utilisait, sans connaître la moindre fatigue, on deviendrait une vraie machine à réussir…

Shawn McManus & Lizzy John font un travail remarquable aux dessins et aux couleurs, donnant une ambiance à une histoire qui, pour l’instant, ne se passe essentiellement que dans des bureaux. N’allez pas croire que Rest est ennuyeux pour autant. Il y a déjà une couche de mystère, savamment distillée par le scénariste Mark Powers. Dans les comics comme au cinéma on sait que l’enfer est pavé de bonnes intentions et que quand un ami insiste trop pour rendre service au héros il y a sans doute quelque part une conséquence, une sorte de clause en petit en bas du contrat. Dans ce premier numéro on n’en est pas encore là mais je serais quand même très surpris si le médicament miracle de Teddy n’avait pas un « prix caché » plus lourd à payer qu’on nous le dit. Pour l’heure, Rest confirme l’excellente impression que nous avait fait le numéro 0.

C’est de plus une série qui cultive l’originalité. Pas de superpouvoir tonitruant, au contraire de ce pourrait nous laisser croire le marketing de la série (entre le nom de Ventimiglia, l’utilisation d’un personnage lui ressemblant et la présence de Tim Sale en cover-artist…). Et pourtant l’absence de sommeil… On serait tenté de dire « la simple absence de sommeil »… suffit à mettre Teddy et John en dehors de la société normale. On en est un peu à la phase d’initiation. Teddy est un peu le Morpheus de John qui serait, lui, Neo. Ou on peut aussi faire un rapprochement avec le protagoniste du Wanted de Mark Millar. Dans les trois cas le personnage est tiré de sa morne existence par un élément qui change son regard sur le monde. Rien ne dit que John aura une destiné aussi violente que les autres. Mais ce début est plein de suspens. Sans qu’on sache forcément dans quelle direction elle va évoluer, la série s’annonce très intéressante à suivre.

[Xavier Fournier]