Avant-Première VO: Review Kirby Genesis: Captain Victory #1

Avant-Première VO: Review Kirby Genesis: Captain Victory #1

20 novembre 2011 Non Par Comic Box

[FRENCH] A la faveur de la série Kirby Genesis, un des enfants du King (d’une certaine manière un de ses plus grands pas vers l’émancipation de Marvel ou DC) reprend du service. A mi-chemin entre les New Gods et Star Trek, Captain Victory montre ce qu’il a dans le ventre. Un scénario très « Kirbyesque » mais le dessin peine à suivre…

Kirby Genesis: Captain Victory #1 [Dynamite] Scénario de Sterling Gates
Dessin de Wagner Reis
Sortie aux USA le mercredi 16 novembre 2011

Captain Victory, pour ceux qui ne connaîtraient pas, c’est un peu le maillon manquant du « Fourth World ». Un personnage qui, dans sa version originelle, semblait bien être le fils d’Orion et donc le petit-fils de Darkseid, bien que ces liens soient évoqués à mots couverts. Le garçon fuyait puis devenait capitaine dans une armée intersidérale. Une sorte de Capitaine Kirk aux cheveux longs protégé par le fait que la technologie de son armée permettait de réincarner les gradés. Il était donc courant que Victory décède pour mieux revenir. Sorti de là il faut bien dire que dans la première série des années 80, Kirby n’avait guère mélangé les deux facettes du héros. Son équipage ne réalisait pas la véritable identité de Victory et les deux univers de la série ne se croisaient pas réellement, en dehors d’un arc évoquant l’origine du jeune homme. Ici, Sterling Gates mélange les deux en donnant pour mission au vaisseau d’aller enquêter sur une planète menacée par… l’ancien maître d’armes qui fut le tuteur de Victory quand celui-ci n’était qu’un enfant. Là, les choses s’entrechoquent et Gates sait jouer sur les réactions des hommes de Victory qui se doutent de quelque chose… Tandis que le héros lui-même est secoué par le fait de se retrouver face à la noirceur de ses antécédents. Avec une situation dramatique bien trouvée qui fait qu’on nous montre que le héros a peut-être glissé philosophiquement au fil des ans. Le germe de doute que Gates place dans l’esprit du protagoniste principal, son constat morose, a quelque chose d’assez similaires aux états d’âmes d’Orion dans la première série New Gods et, vue les liens qui existent, c’est plutôt bien trouvé.

Malheureusement le dessin de Wagner Reis n’est pas à la hauteur. J’ai un peu de répugnance à « taper » sur cet artiste sachant que Dynamite, pour ses projets liés à des licences, semble piocher souvent dans un vivier de créateurs débutants ou qui travaillent d’après des délais pas toujours simples. Difficile de savoir si on a laissé à Reis le temps (ou le budget) pour faire ce qu’il voulait. Mais on se dit qu’il y a une occasion manquée car Sterling Gates semble s’orienter vers un système d’histoires compartimentées qui se préteraient bien à un système « un artiste/un épisode ». Ou encore « un artiste pour les scènes de Victory adulte/un autre pour son enfance ». Il y a de grands talents qui sauteraient sur l’occasion (il suffit de se souvenir de la liste de vedettes qui avaient fait des back-up des New Gods et d’Orion il y a une dizaine d’années). Bref, il y aurait quelque chose à trouver sur le plan visuel pour que cette série ait l’aura qu’elle mérite.

[Xavier Fournier]