Avant-Première VO: Review Justice League – No Justice #4

Avant-Première VO: Review Justice League – No Justice #4

3 juin 2018 Non Par Xavier Fournier

C’est la fin de la mini-série justifiant la nouvelle phase multiple de la Justice League dans les semaines à venir. Un événement d’importance pour DC Comics et superbement dessiné par Francis Manapul. Hélàs, du côté du scénario, malgré une ou deux scènes qui sortent du lot, c’est le service minimum. Les choses sont expédiées et n’ont guère de finalité…

Justice League - No Justice #4Avant-Première VO: Justice League – No Justice #4 [DC Comics]
Scénario de Scott Snyder, James Tynion IV, Joshua Williamson
Dessins de Francis Manapul
Parution aux USA le mercredi 30 mai 2018

Au bout de quatre épisodes, Green Arrow (qui a depuis le début de contacter le Green Lantern Corps (mais qui a cependant préféré perdre deux numéros à suivre Amanda Waller en se lamentant d’être le seul héros restant) a donc une illumination. Mais dis donc si on les prévenait les Green Lanterns au fait ? Est-ce qu’ils ne pourraient pas débarquer sur Terre en moins de cinq minutes et faire pencher la balance ? Hé ben oui tiens… ces mêmes Green Lanterns qui sont supposés se tenir au courant des événements cosmiques comme la brèche dans le Mur de la Source et qui ne sont pas au courant de l’irruption des Omega Titans et de la destruction de Colu ? Et qui d’ailleurs tiens laissent tomber la brèche dans l’état pour rappliquer fissa ? D’autant que Brainiac 2.0 menace la Terre en manipulant les Omega Titans grâce à la technologie de son père, ce qui voudrait dire que cet idiot de Brainiac senior avait depuis le début le moyen de contrer les Titans et de sauver Colu SANS avoir à s’embêter à recruter les héros terriens ? Scénaristiquement Justice League – No Justice #4 est un non-sens. Le plus gros magma narratif, contradictoire et illogique, que l’on ait vu depuis Convergence (c’est dire !). La majeure partie des moyens utilisés par les héros pour régler l’affaire étaient là depuis le début mais surtout la minisérie ne justifie pas grand-chose pour la suite.

« Enough! We can’t keep doing this! »

Cela n’empêche pas quelques touches intéressantes, comme la réintroduction dans un rôle majeur de Vril Dox ou la réinstallation d’un Martian Manhunter au parfum plus authentique. Mais en quoi cela expliquerait que Cyborg voudrait faire équipe avec Starfire et ce qui semble être Azrael ? Pourquoi le fait d’avoir repoussé les Titans expliquerait que Simon Baz ne semble plus faire d’aucune branche de la League ? Ou qu’aucun membre de la récente Justice League of America (Vixen, Atom, Frost… ) ne semble plus faire partie de la fête ? Cerise sur le gâteau, la nouvelle League se choisi un nouveau leader dans l’avant-dernière page, leader qui est carrément oublié dans la vue de groupe de la dernière page. Parce que pas grave, parce qu’on s’en fout des liens de cause à effet, des conséquences et de l’impact. Sauf… sauf pour le Suicide Squad qui (c’est un paradoxe) est plus directement impacté, Amanda Waller ayant cette fois vraiment basculé. Pour ce qui est d’une vague mention/mise en place des Outsiders, ce n’est jamais que la quatrième ou cinquième fois depuis le reboot de 2011. Les auteurs oublient un peu vite avoir eux-mêmes déjà réintroduit l’équipe au début de Metal et comme cette même semaine, dans Doomsday Clock, il est fait état d’une version des Outsiders totalement différente… On se dit que les responsables éditoriaux ne font plus d’arbitrage et valident des choses sans les comprendre. Tout cela n’a guère de sens, guère d’importance et il faut espérer que les premiers numéros des futures séries liées à la League se donneront plus de mal pour mettre en place les choses. Restent les beaux dessins de Manapul. Mais du coup No Justice est une série à regarder, pas à lire…

[Xavier Fournier]