Dessin d’Howard Porter
Parution aux USA le mercredi 4 juin 2014
Le revirement que l’on nous propose ici n’est pas fondamentalement révolutionnaire. On sent bien la patte des gens qui, il y a plus de deux décennies, installaient Maxwell Lord dans le rôle du traître. Ici il y a quelque chose de cet ordre mais la chose intervient surtout à un moment où les Leaguers commencent à apprendre certaines choses ou tout au moins à les comprendre réellement. S’ils sont des mémoires imparfaites, programmées dans les corps de certains quidams, alors c’est la vie d’autrui qu’ils mettent en danger, qu’ils sacrifient quand ils prennent des risques. Et peut-on parler d’héroïsme quand des Superman, Batman, Wonder Woman ou d’autres, morts un millénaire plus tôt, sont d’une certaine manière blasés ? Il y a une contradiction apparente qui permet de creuser la mentalité des personnages, au moment où les bad guys les mettent dans une situation sans issue.
Niveau dessins, si Howard Porter peut se montrer inégal sur certains numéros, ici ce n’est pas le cas. Ses images se font plus denses, avec une imagerie de science-fiction qui s’ornent de quelques références graphiques (au moins dans les designs) à Moebius ou à Druillet. Globalement Justice League 3000 #7 donne l’impression d’une montée en puissance, d’une entrée dans le fond. C’est un peu dommage qu’il ait fallu attendre le #7 (après un démarrage en trombe sur le #1, le premier arc avait connu un ventre mou) mais là, vraiment, on se demande ce que les personnages vont pouvoir faire ensuite.
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