Avant-Première VO: Review Justice League #25

Avant-Première VO: Review Justice League #25

13 décembre 2013 Non Par Comic Box

Avant-Première VO: Review Justice League #25[FRENCH] La Justice League n’est plus maîtresse chez elle. Et encore moins dans sa propre série puisque c’est le Crime Syndicate qui continue de lui voler la vedette. Après nous avoir montré les débuts d’Ultraman, cette fois Geoff Johns s’intéresse plus à Owlman et à ses relations avec Nightwing… Quitte à ce qu’un héros inattendu apparaisse dans le sillage de ce hibou nocturne…

Justice League #25Justice League #25 [DC Comics] Scénario de Geoff Johns
Dessin de Doug Mahnke
Parution aux USA le mercredi 11 décembre 2013

Depuis le début de Forever Evil, les deux séries principales liées à la Justice League se sont réparties les rôles. Il y a Justice League of America qui se centre sur les mésaventures des héros coincés dans une véritable prison mentale (mais j’y reviendrais dans une note de lecture liée) et il y a celle-ci où la Ligue est totalement absente mais où on a droit aux origines et aux caractéristiques des têtes d’affiches du Crime Syndicate. Cette fois c’est Owlman qui s’y colle et, si on savait déjà qu’il s’agissait de Thomas Wayne et si on se doutait un peu de comment, dans un univers inversé, il pouvait être responsable de la disparation des Flying Grayson, l’épisode a l’avantage de mettre les points sur les « i ». Même dans un univers dirigé par le Mal, le pseudo-Batman reste très attaché à Dick Grayson (quand bien même c’est à la manière d’un psychopathe). Nightwing n’est pas aussi actif que la couverture pourrait nous le faire croire (et comme il ne rencontre pas, en prime, Ultraman, on dirait bien que cette couverture traite d’évènements à venir) mais Dick – pratiquement le seul héros présent – est positionné du coup pour avoir une importance capitale dans les mois à venir. Encore qu’il n’est pas certain qu’il s’en portera mieux pour autant.

Il y a quelque chose de dommage (mais qui n’est pas propre à Justice League et vient peut-être plus d’une volonté de Scott Snyder), comme une occasion loupée ces derniers temps : l’absence de l’autre Owl-Man, celui que Snyder et Capullo nous avaient montré au terme de l’arc initial de leur Batman. D’une part l’existence du Owl-Man de Terre 3 tend à confirmer son histoire et ce serait bien d’induire à nouveau le doute. D’autre part il a été absent du Villain Month (malgré le fait que c’est un des bad guys majeurs introduits depuis le reboot) et ce serait intéressant de voir sa réaction à l’arrivée du Crime Syndicate. Sans parler d’une confrontation entre les deux Owl-Men qui vaudrait sans doute le détour. Mais peut-être Snyder veut-il garder sa création sous le coude. Du coup Geoff Johns continue dans la lancée qu’il a initié il y a quelques mois, réintroduire autant que possible certains visages du passé. On avait pu avoir la surprise de voir mentionnée la Doom Patrol des 70’s et voici maintenant qu’Owl-Man est responsable de l’origine réinventée d’un héros bien connu. Il m’est difficile d’expliquer sans spoiler pourquoi je pense que la scène est bien sentie. Disons que de longue date on a pu faire des rapprochements entre l’origine de ce héros et celle d’un des pires ennemis de Batman. Que ce soit un « bad Batman » qui déclenche maintenant les choses donne un sentiment de symétrie assez bien trouvé à mon sens (et au passage Johns continue de faire comme il veut et d’ignorer royalement que le héros en question existait déjà dès le premier mois du DCnU). Ce qui est TRES intéressant c’est qu’en gros jusqu’à Throne of Atlantis Geoff Johns a écrit une Justice League figée, qui était le centre de l’univers DC sans vraiment s’en mêler. Il a fallu attendre l’arrivée de la seconde génération de membres, comme Firestorm, pour que ca change un peu. Mais avec le Crime Syndicate, Johns y va franco, brasse des personnages, joue sur les retombées. Comme si travailler avec des Owl-Man ou Ultraman le rendait plus libre de ses actes. Moralité : si les vraies vedettes de la série ne sont pas là, le scénariste lance néanmoins des pistes bien plus intéressantes qu’en leur présence…

[Xavier Fournier]