Avant-Première VO: Review Jennifer Blood #2

11 mars 2011 Non Par Comic Box

[FRENCH] Eloignez les enfants du poste ! Garth Ennis et son Punisher au féminin donnent dans le gore, le cul et le cynisme. Ames sensibles s’abstenir… Pour les autres, ceux qui apprécient les Boys ou les Punisher du bonhomme, Jennifer Blood s’impose scénaristiquement dans la même mouvance. Amateurs du gros rouge qui tâche, cette série est pour vous…

Jennifer Blood #2 [Dynamite] Scénario de Garth Ennis
Dessins de Adriano Batista
Sorti aux USA le mercredi 9 mars 2011

Dès la première page, on sait où on est tombé : dans l’esprit d’un Garth Ennis non restreint par un Marvel ou un DC, avec un personnage neuf où tous les coups sont permis. Non pas qu’il se freine sur The Boys mais là, le fait que son héroïne affiche un côté « ménagère de moins de 50 ans » en façade permet un contraste profond avec les scènes beaucoup plus destroy (ici la scène de levrette dès le début). A partir de là, bien sur, les cervelles explosent, les tripes sont à l’air et on parle ouvertement fellation… Ce qui serait presque le minimum syndical chez Ennis… Mais ce qui est croustillant dans cette série, ce sont les passages ou la dite Jennifer est obligée de composer avec la vie de mère de famille et parfois de se débarasser de façon expéditive de la marmaille et de son mari (et allez hop, au lit!).

Ce qui est certain, par contre, c’est qu’Adriano Batista n’est pas Darick Robertson. On peut apprécier l’un ou l’autre mais ce qui est certain c’est que Robertson sait gérer son univers, son style et rester cohérent. Là où, sur des scènes si atypiques, on sent que Batista se cherche encore, ce qui donne l’impression de sautes de styles dans certains moments. De fait le dessin ne donne pas l’impression d’être si maitrisé que ça et on se dit que c’est là que le titre pêche un peu. Si les aventures de Jennifer Blood s’inscrivent dans le temps, je serais curieux de voir ce genre d’histoires avec d’autres dessinateurs venant relayer Batista, histoire de tester d’autres ambiances.

[Xavier Fournier]