Avant-Première VO : Review Irredeemable #9

20 décembre 2009 Non Par Comic Box

[FRENCH] On assiste décidément à une expansion de l’univers d’Irredeemable. Après les débuts de la série sœur, Incorruptible, voici que le titre principal, lui, donne de plus en plus sur les autres héros qui peuplent cette Terre. On s’éloigne du manichéisme et les personnages secondaires montent en puissance, aussi bien pour ce qui est de leur importance que pour les détails qui les animent.

Irredeemable #9 [Boom] Scénario de Mark Waid
Dessins de Peter Krause
Sortie aux USA le mercredi 23 décembre 2009

Alors que le groupe des derniers héros quitte la base secrète du Plutonian, l’intrigue explose tout azimut, avec un schisme au sein de l’équipe, le retour en force du criminel principal de ce monde, la folie potentielle d’un ou deux héros mais aussi l’ouverture d’un nouveau « front » avec les militaires qui sortent une étrange arme secrète. La série n’est hélas plus habillée par les délicieuses couvertures de Gene Ha mais Peter Krause continue de donner de l’unité graphique au tout.

Côté scénario, Mark Waid a très vite compris qu’une simple opposition entre un surhomme et le reste du monde cesserait rapidement de se renouveler. Il a donc pris soin d’introduire de nouvelles intrigues, de creuser ses personnages pour qu’il y ait de moins en moins un camp du Bien et un camp du Mal. Plus on avance dans la série et moins on trouve de « chevaliers blancs ». Tout le monde y est, à un degré ou à un autre, corrompu par l’usage du pouvoir ou tout au moins d’une position de puissance. « Irredeemable » semblait être un adjectif s’appliquant au seul Plutonian dans le premier arc de cette série. Ces derniers mois (et dans cet épisode encore plus) c’est un descriptif qui semble s’appliquer à la plus grande partie de la distribution. Bref, on ne ronronne pas dans l’habitude et l’histoire sait toujours ménager des rebonds, comme une sorte d’Astro City où tout irait de travers (dans le monde concerné, pas dans la narration). Irredeemable ne fait toujours pas mine de s’essouffler…

[Xavier Fournier]