Avant-Première VO : Review Incredible Hercules #122

27 octobre 2008 Non Par Comic Box

[FRENCH] Après s’être offert un peu de bon temps en compagnie de Namora, Hercule doit maintenant faire face à un Namor furibard. Mais, contrairement aux apparences, le roi des mers n’est pas là pour une affaire d’honneur familial, mais à cause de la disparition subite de son dieu, Poseidon. Rapidement, il devient clair que la petite pause charnelle que s’était offert le dieu grec sera encore plus mouvementée que prévu – après tout, l’arc s’appelle « Love and war ». De son côté, Amadeus Cho découvre la dure réalité de la vie en compagnie d’Amazones peu amènes…

Incredible Hercules #122 [Marvel] Scénario de: Fred Van Lente & Greg Pak
Dessins de: Clayton Henry
Sortie américaine Mercredi 29 octobre 2008

Décidément, Greg Pak et Fred Van Lente sont forts ! Après un premier épisode qui pouvait sembler un peu facile, comme une façon de gagner du temps en attendant la fin de Secret Invasion, le nouvel arc trouve son rythme de croisière et, comme d’habitude, ça avance vite et bien. Rien de révolutionnaire, pourtant, mais une façon détachée d’écrire qui donne tout son sel à cette série. Sous la plume des deux scénaristes, Hercule devient ce qu’il n’aurait jamais du cesser d’être : un dieu grec en vadrouille dans l’univers Marvel. Par une nouvelle référence à ses célèbres travaux, ou à travers son côté jouisseur sans entraves, Pak et Van Lente prouvent une nouvelle fois qu’ils ont bien compris les spécificités de leur héros. Et la présence d’Amadeus Cho leur permet toujours d’introduire cette petite touche de second degré tout à fait salutaire. Si « le gamin le plus intelligent du monde » s’est révélé un commentateur impartial et cynique de leurs aventures passées, son génial cerveau est cette fois pris en défaut – c’est qu’un autre organe a pris le contrôle, voyez-vous… Et on ne peut dissimuler un sourire à la lecture des bravades du jeune homme désireux d’impressionner la reine des Amazones. Une manière amusante de rappeler au lecteur que, si malin soit-il, Amadeus n’est jamais qu’un ado de 15 ans. Lesdites Amazones ne sont pas en reste, et tout lecteur de Wonder Woman appréciera la version hardcore (mais, là encore, proche des origines mythologiques) qu’en livrent les deux scénaristes.

Logiquement, avec une si bonne trame, Clayton Henry s’éclate. J’ai trouvé son dessin bien plus fluide et moins figé que le mois précédent – la présence de Salva Espin à l’encrage lui fait manifestement beaucoup de bien. L’ensemble et dynamique et s’inscrit davantage dans la ligne du travail entrepris par Rafa Sandoval au cours des derniers mois. Bref, une véritable réussite à tous égards. Ceux qui, comme moi, sont conquis par cette série depuis ses débuts seront contents de constater qu’elle ne démérite toujours pas. Les autres feraient bien de s’y mettre…

[Antoine Maurel]